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Où va l'Allemagne 
face à la crise de l'euro ?
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Horizon

Angela Merkel va-t-elle durcir sa position, alors que l'économie allemande ralentit ?

En Europe rien en peut se faire sans la France et l'Allemagne. Et particulièrement sans l'Allemagne reconnaissons-le. Dans cette crise de la zone euro, l'Allemagne joue donc un rôle clé, son véto aurait eu entraîner le naufrage immédiat de la Grèce. Mais où va l'Allemagne ? Que veut-elle se demandent beaucoup d'observateurs alors qu'elle s'inquiète parce que son économie ralentit.

Le chômage atteint 16,5% en Grèce, un record, même chose pour l'Allemagne où le chômage atteint un record.. mais dans l'autre sens. Avec 6,9% le taux de chômage allemand n'a jamais été aussi bas depuis 20 ans. Étrangement la crise financière ne semble pas avoir de conséquence économique en Allemagne s'étonne le magazine Vanity Fair qui évoque ces chiffres.

Cette bonne santé leur permet d'aider l'Europe estime le magazine, mais sont-ils vraiment Européens, ou encore, et plus que jamais Allemands ? Son journaliste constate que le ministère allemand des finances est abrité dans un bâtiment construit pour le maréchal Goring, selon le responsable des relations publiques du ministère, qui, étrangement est... français. Le maréchal l'a voulu énorme pour qu'un avion... puisse se poser sur le toit !

Le vice-ministre des Finances ne ménage pas les Grecs qui ne paient pas leurs impôts et ne veulent pas se lancer dans des réformes structurelles, et leurs salaires sont trop élevés : pour le même travail on toucherait 55 000 euros en Allemagne, contre 70 000 en Grèce.

Ceci alors que les Allemands sont économes, aussi bien l'homme de la rue que le politique. celui qui est un irresponsable fiscal n'a aucune chance d'être élu, quel que soit son parti. Ils ont donc très mal vécu l'argent que les banques allemandes ont prêté à divers pays européens considérés, désormais, comme irresponsables : 21 milliard en Islande, 100 milliards en Irlande, 60 milliards aux USA.

Mais pourtant l'Allemagne s'en sortait bien jusque là. Puis voilà le choc : selon l'Ifo Institute basé à Munich, au deuxième trimestre la croissance a ralenti. La demande extérieure faiblit, la crise européenne n'arrange pas les choses. Du coup la croissance du produit intérieur brut n'a été que de 0,1% au deuxième trimestre souligne l'agence Reuters.

Le rapport de l'Ifo s'appuie sur la surveillance de 7 000 entreprises allemandes et plusieurs économistes estiment que l'économie allemande va stagner jusqu'à la fin de l'année. Cela pourrait renforcer le camp des eurosceptiques qui ne veulent plus entendre parler d'aide à la Grèce, au Portugal et aux autres canards boiteux de l'Europe.

De quoi la zone euro a-t-elle le plus besoin ? De la stabilité économique allemande, ou de la croissance et des politiques de relance dont la France était adepte jusqu'à présent s'interroge le New York Times (dans un article paru avant l'annonce du plan Fillon)

En mars dernier, l'hebdomadaire américain Time estimait que Merkel privilégiait les problèmes de politique intérieure au détriment du sauvetage de l'euro, va-t-elle retomber dans ce travers ?

En fait, il n'est pas sûr qu'elle ait le choix, car Merkel est contestée dans son pays, et de nombreux parlementaires la critiquent, comme le souligne Der Spiegel cette semaine, alors qu'elle a besoin d'eux pour ratifier l'accord européen du 21 juillet dernier, qui doit être voté par le Bundestag en septembre.

Si elle n'arrive pas à rassembler sa majorité, Merkel risque d'être obligée de recourir à des élections anticipées, une complication supplémentaire dont l'Europe se passerait bien.

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