Crash du vol AH5017 : "l'équipage avait demandé à rebrousser chemin" affirme Fabius<!-- --> | Atlantico.fr
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Les boîtes noires du vol AH5017 sont arrivées en France
Les boîtes noires du vol AH5017 sont arrivées en France
©REUTERS/Stringer

L'enquête se poursuit

Pour autant, la tâche des enquêteurs et des experts, chargés d'établir les circonstances de cette catastrophe, s'annonce délicate.

L'enquête concernant le crash du vol AH5017 d'Air Algérie va pouvoir s'accélérer. En effet, les deux boîtes noires de l'appareil, qui s'est écrasé au Mali, faisant 118 morts, sont arrivées lundi en France. Celles-ci ont enregistré les paramètres de vol et les conversations dans le cockpit et doivent fournir des éléments au Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) français sur les circonstances du drame, survenu dans une zone très difficile d'accès.

"Je confirme que les deux enregistreurs de vol (de l'avion) MD-83 accidenté au Mali sont arrivés ce matin dans les locaux du BEA", a déclaré une porte-parole dans des propos. Néanmoins, comme l'a déclaré sur RTL Rémi Jouty, président du BEA, "il semblerait qu'au moins une des boîtes soit dans un état assez détérioré". Cette boîte serait celle qui enregistre tous les sons dans le cockpit, y compris les conversations entre les pilotes.

Pour rappel, la première boîte noire avait été récupérée vendredi par l'armée française venue sécuriser le site du crash dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du Nord malien. La seconde l'avait été samedi par des experts de la mission de l'ONU au Mali (Minusma).

A noter que ce lundi lors d'une conférence de presse, Laurent Fabius a assuré que l’équipage de l’avion avait demandé à "rebrousser chemin" avant que le contact ne soit perdu et alors que la météo était "mauvaise". "Toutes les hypothèses seront examinées dans le cadre de l’enquête. Ce que nous savons d’une façon certaine, c’est que la météo était mauvaise cette nuit-là, que l’équipage de l’avion avait demandé à se dérouter, puis à rebrousser chemin, avant que le contact ne soit perdu", a affirmé le ministre des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie française a insisté sur la difficulté à récupérer les dépouilles des victimes, comme le président François Hollande s'y est engagé. "Le recueil des dépouilles des victimes est engagé. Il se fait dans des conditions extrêmement difficiles. (...) Les restes sont pulvérisés, la chaleur accablante", a-t-il expliqué. Quelque 200 militaires français sont déployés sur le site pour le sécuriser, accompagnés par des forces maliennes et de l'ONU. "Un coordinateur sera nommé dans les prochaines heures pour assurer le contact avec les familles des victimes", a aussi annoncé Laurent Fabius. Il s'agit de Pierre-Jean Vandoorne, un ambassadeur expérimenté, chargé de faire le lien entre les familles, la justice, les sociétés d'assurance, la compagnie Air Algérie, les associations de soutien aux victimes...

Au sujet des boîtes noires de l'avion d'Air Algérie, arrivées à Paris ce lundi matin, leur analyse "prendra peut-être plusieurs semaines". C'est ce qu'a précisé, juste après les déclarations de Laurent Fabius, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier. "Si les données sont exploitables, leur analyse, leur lecture demandera peut-être plusieurs semaines", a-t-il déclaré, précisant que six ingénieurs du Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) français y travaillent à temps plein.

lu sur France 24

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