Présidentielle de 2017 : pour Mélenchon, Marine Le Pen "va y arriver"<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Luc Mélenchon va faire une pause
Jean-Luc Mélenchon va faire une pause
©Pascal Rossignol / Reuters

Pronostic

Dans une interview à Hexagones, le leader du Front de Gauche exprime aussi son souhait de prendre du recul pour faire de la politique "autrement".

La rivalité entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen n'est pas un secret. Lors de la campagne électorale pour l'élection présidentielle de 2012, elle a explosé au grand jour. Les prises de becs étaient nombreuses entre le leader du Front de Gauche et la présidente du Front national. Une animosité qui n'empêche pas l'ancien ministre de reconnaître le talent de la députée européen. Ainsi, dans une interview au site d'information Hexagones, Jean-Luc Mélenchon pronostique que sa rivale "va y arriver" en parlant de l'élection présidentielle de 2017. 

Plus précisément, à la question de savoir si Marine Le Pen n’a "aucune chance" en 2017 --sans qu’il ne soit précisé si l’on parle d’arriver au 2e tour ou de l’emporter, l'ancien sénateur de l'Essonne répond : "Bien sûr qu’elle a une chance, elle va y arriver." Et d'expliquer pourquoi : "Parce que la société est en train de se vider de l’intérieur. Parce que la société est en train de se diriger vers le point 'qu’ils s’en aillent tous'", un point au-delà duquel "tout saute en même temps".

Et Jean-Luc Mélenchon de poursuivre : "Madame Le Pen récite des morceaux entiers de notre programme (de la gauche). Leur ligne, c’est d’occuper l’espace politique de la gauche", car "l’espace politique de la gauche, c’est le peuple" et "e problème de la droite, c’est le peuple". De plus, le coprésident du Parti de Gauche accuse "les dirigeants du PS, à commencer par François Hollande" de "travailler sciemment, avec toute une cohorte de gens", à dire que "le moindre risque pour nous c’est que Le Pen soit le plus fort possible, comme ça je suis sûr de gagner au second tour".

Dans cette interview, Jean-Luc Mélenchon dresse aussi un constat particulièrement sévère sur le Front de gauche, le considérant "en échec". "Pour moi, la séquence (du Front de gauche) a été écrite entre deux européennes : on a fondé le parti pour les européennes de 2009 et à la suivante on passait devant le PS. Tout était en place. Tout ça a été planté pour une poignée de postes aux municipales", a-t-il déploré en faisant allusion aux accords conclus entre le PCF et le PS lors de la campagne pour les municipales.

Enfin, dans ce même entretien, il affirme ne plus pouvoir " continuer comme cela".  C'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon affirme qu'il veut prendre du champ, sans pour autant se mettre en retrait mais en s'utilisant "autrement". "A un moment, il faut s’arrêter de courir. Parce que si on court tout le temps, on va finir par se mettre dans le vide. Et là, j’ai besoin de dormir, de ne rien faire, de bayer aux corneilles", déclare-t-il.

"J’ai fait mon temps à organiser la vie d’un parti, souligne l'ancien candidat à la présidentielle. J’essaie de cristalliser quelque chose qui existe en dehors de moi. J’ai besoin de temps, je ne peux plus continuer comme cela. J’aspire à ce que le niveau de pression sur moi baisse." Une page se tourne. 

Lu sur Hexagones

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