François Fillon : non candidat à la présidence de l'UMP, il règle ses comptes avec Sarkozy<!-- --> | Atlantico.fr
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François Fillon a donné une interview au Monde dans laquelle il critique violemment Nicolas Sarkozy
François Fillon a donné une interview au Monde dans laquelle il critique violemment Nicolas Sarkozy
©Reuters

Critiques

L'ancien Premier ministre a donné une interview au Monde dans laquelle il tire à boulets rouges sur l'ex-chef de l'Etat.

Depuis la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, François Fillon multiplie les tacles à son encontre. Celui qui fût son Premier ministre entend prendre ses distances avec l'ancien président de la République. Et les dernières affaires au sein de l'UMP sont une nouvelle occasion pour lui de se démarquer encore un peu plus. Dans une interview samedi dans Le Monde, le député de Paris et membre de la direction collégiale de l'UMP en remet une couche. Il estime notamment que "si Nicolas Sarkozy a un projet pour la France, il pourra le confronter aux autres à l'occasion de la primaire" à droite en 2016, plutôt qu'en se présentant à la présidence de l'UMP.

Si François Fillon reconnait que "rien n'interdit" dans les statuts du parti au futur président de l'UMP, qui sera élu en novembre, d'être candidat à la primaire, il "considère que ce n'est pas la bonne formule, ni la bonne solution". "Chacun est libre d'être candidat. Plutôt que d'une candidature qui verrouille le débat, l'UMP a besoin d'une candidature d'apaisement, qui ramène de la sérénité et permette d'organiser la primaire dans un climat de confiance, de façon à aboutir à une compétition maîtrisée. Si Nicolas Sarkozy a un projet pour la France, il pourra le confronter aux autres à l'occasion de la primaire", ajoute-t-il.

C'est pourquoi, lui-même ne sera pas candidat à la présidence de l'UMP. "Après le fiasco de l'élection interne de 2012, j'ai fait le choix de partir à la rencontre des Français, de préparer un projet politique et de présenter ce projet à la primaire pour la présidentielle de 2017. Rien ne me détournera de cet objectif. (…) Dans ces conditions, je ne serai pas candidat à la direction de l'UMP" indique François Fillon au Monde avant de poursuivre ses attaques à l'encontre de Nicolas Sarkozy.

Ainsi à la question, "les affaires peuvent-elles empêcher le retour de Nicolas Sarkozy ?", l'ancien Premier ministre répond: "En tout cas, ce ne sont pas les affaires qui participent à l'établissement d'un climat serein au sein de l'UMP et d'un lien de confiance avec les Français. La crise de confiance à l'égard des responsables politiques est d'abord liée à leur incapacité à prendre les mesures pour redresser le pays. Si vous y ajoutez une multiplication d'affaires financières, donnant l'impression que les responsables se considèrent au-dessus des lois, tous les ingrédients sont réunis pour une révolte contre le système établi et une crise nationale".  Et d'ajouter : "C'est naturel de penser à son destin personnel. Mais chacun devrait aussi avoir à cœur de réfléchir au danger qui menace la République".

Enfin dans cet entretien, François Fillon revient sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel. "J'ai trouvé très excessive la mise en scène de sa mise en examen. Mais le rôle des responsables politiques – en particulier un ancien président ou un ancien Premier ministre – n'est pas de remettre en cause les institutions judiciaires quelles que soient leurs imperfections. Veillons à ne pas affaiblir les piliers de la République déjà fragilisée par la crise". La guerre est déclarée. 

Lu sur Le Monde

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