Microsoft : le géant de l'informatique va supprimer 18 000 postes dans le monde

C'était dans l'air du temps depuis quelques semaines. Cela s'est confirmé : Microsoft va mener d'ici un an le plus grand plan social de son histoire. En effet, alors que depuis quelques jours Satya Nadella, le nouveau patron du groupe américain, laissait entendre qu'il allait annoncer des mesures chocs, il a agit ce jeudi.  Le géant de l'informatique a indiqué la suppression de 18 000 emplois d'ici un an, soit 14% de ses effectifs mondiaux. 

La restructuration annoncée jeudi est liée en grande partie (12 500 postes) à l'intégration du fabricant de téléphones portables Nokia que Microsoft vient de racheter.  En effet, comme le rappelle Le Monde, l'acquisition du groupe suédois, faite en avril pour 7,2 milliards de dollars (5,3 milliards d'euros), avait fait augmenter les effectifs de Microsoft d'un quart, pour les porter à 127 000 personnes. Il fallait donc réduire les coûts. C'est pourquoi, entre autres, l'usine de Komaron en Hongrie va être fermée, comme le précise Stephen Elop, l'ex-patron de Nokia désormais chargé des activités dans les appareils de Microsoft. Dans un courriel envoyé aux salariés, il explique aussi que le groupe veut se concentrer sur "la constitution d'un marché pour Windows Phone", le système d'exploitation mobile de Microsoft, largement devancé par Apple et le système Android de Google.

Mais comme l'indique Le Monde, selon la presse américaine, Nokia ne devrait pas être la seule branche à subir une telle purge. La division jeux vidéo, qui conçoit la console Xbox, devrait également être victime de ces départs. En effet, le directeur général de Microsoft Satya Nadella assure viser une "simplification" de l'organisation du groupe, "pour accélérer les flux d'information et les prises de décision". Comme croit le savoir Le Monde, Microsoft souhaiterait se recentrer sur le cloud et les logiciels destinés aux applications mobiles.

A noter que ce n'est pas le premier plan de licenciement massif chez Microsoft. Ainsi, Steve Ballmer, le prédécesseur de Satya Nadella, avait déjà supprimé 5 800 emplois, soit 6 % des effectifs, au début de 2009.