La crise a creusé le fossé entre groupes minoritaires et majorité blanche aux USA

L'effondrement du prix des maisons aux États-Unis a particulièrement touché les foyers hispaniques et noirs (African Americans) selon une étude du Pew Research Center, alors que les blancs, par contre, ont perdu une part plus faible de leur patrimoine.

Entre 2005 et 2009, le revenu net moyen des foyers hispaniques a baissé de 66%, et celui des foyers noirs de 53%. Ceci alors que pour les foyers de familles blanches, la baisse n'a été que de 16%.

Le revenu net moyen d'une famille blanche est maintenant 20 fois plus élevé que celui d'une famille noire, et 16 fois plus élevé que celui d'une famille hispanique. L'écart est désormais deux fois plus grand qu'il ne l'était avant la crise, et c'est le plus grand écart jamais constaté depuis 1994, date à laquelle ce genre de statistiques a commencé à être publié.

Les familles asiatiques ont vu aussi leur patrimoine amputé de 54%. L'explosion de la bulle immobilière a été beaucoup plus dévastatrice pour les minorités que pour les blancs. La principale raison est l'immobilier qui représente une plus large proportion du patrimoine des minorités.

Entre 2005 et 2009 , le revenu moyen de familles noires est passé de 12 124 $ à 5 677 $. Celui des hispaniques de 18 359 $ à 6 325 $. Pendant la même période, le revenu moyen des familles blanches est passé de 134 992 à 113 149 $.

L'étude a bien sûr été très remarquée, et commentée sur le site du Washington Post  par l'un des chercheurs du Pew Hispanic Center, mais aussi  sur le site de CNN, qu'au sein de la communauté noire, exemple avec le site Your Black World qui la prend très au sérieux.

Sur le site du sénateur Sanders (État du Vermont), on lit aussi un autre extrait du rapport qui précise que 24% des hispaniques, et 24% des noirs n'ont pas d'autre patrimoine que leur voiture, alors que ce n'est le cas que pour 6% de foyers de familles blanches.

Le site du magazine Forbes ajoute que l'espérance de vie d'un noir est plus courte que celle d'un blanc. Mais ce qui choque le plus Forbes c'est qu'après avoir versé de l'argent à la Sécurité Sociale pendant 45 ans, un célibataire noir ne verra sa succession que bénéficier de la très modique somme de 255 dollars.

Reuters remarque de son côté que 53% des travailleurs blancs bénéficient d'un plan de retraite plus ou moins généreux, alors que ce n'est le cas que pour 33% des hispaniques et 49% des African Americans.