Ce que la juge que les sarkozystes désignent comme l'ennemie de l'ancien chef de l'Etat a vraiment dit contre lui

Dans la nuit du mardi 1^er juillet au mercredi 2, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption active trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel" dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Si cet évènement est une première pour un ex-chef de l'Etat, la gauche s'efforce d'expliquer que l'ancien président "est un justiciable comme les autres" et que tout a lieu dans "le strict de respect de la loi". Pour l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, cette mise en examen, au moment où le retour de Nicolas Sarkozy était plus attendu que jamais à l'UMP, est loin d'être une coïncidence.

Le syndicat de la magistrature qui s'est rendu coupable de "préjugés" avec le mur des "cons" n'a pas été dissout par Taubira. Impartial ?

— Nadine Morano (@nadine__morano) 2 Juillet 2014

"Chaque fois que Nicolas Sarkozy envoie un signal laissant croire qu’il peut ou qu’il va revenir, l’histoire se répète : l’ancien président est mis en cause dans une affaire judiciaire dans laquelle il est suspecté d’avoir tenu un rôle majeur", relate le journal. Et Valeurs Actuelles de rappeler que, Claire Thepaut, la juge en charge de l’affaire pour laquelle l’ancien président est entendu est tout sauf impartiale.  En effet, le 8 mai 2012, dans un article de Mediapart, la juge expliquait qu'elle aspirait  "à retrouver du calme, de la sérénité et de la confiance" pour la Justice. Elle poursuivait en s'attaquant à la politique de Nicolas Sarkozy, sans toutefois le nommer : "il faut que la Justice retrouve son rang face au ministère de l’intérieur". Et tout au long de l'article, elle critiquait la politique judiciaire mise en place entre 2007 et 2012. Soit la période du mandat du président Sarkozy.

Après sa tribune sur mediapart contre Sarkozy, la juge Claire Thepaut a bénéficié d'une promotion : impartiale ? pic.twitter.com/TlInYxvErD

— Nadine Morano (@nadine__morano) 2 Juillet 2014

Claire Thepaut, membre du syndicat de la Magistrature, tristement célèbre par son "mur des cons", est officiellement classée "à gauche". Ce syndicat est réputé pour sa haine de l'ancien président de la République. En effet, pendant la campagne présidentielle de 2012, il avait publié une violente tribune à l'égard de Nicolas Sarkozy :  "Vous – et vos partisans à votre initiative ou avec votre assentiment – aura davantage (sous la Vème République du moins) violé la séparation des pouvoirs, dégradé la loi, travesti la réalité judiciaire, dénigré le travail des professionnels de la justice, tenu pour quantité négligeable les droits et attentes légitimes de tous ceux qu’on appelle abstraitement "les justiciables", c’est-à-dire l’ensemble des personnes qui ont recours ou sont confrontées, un jour ou l’autre, à l’institution judiciaire et qui réclament justice, autrement dit potentiellement tout le monde". Puis "vous avez fait croire aux Français qu’en sacrifiant une partie de leurs droits, ils seraient enfin "en sécurité"". Et enfin : "nous avons décidé en conscience d’appeler à voter contre vous au second tour de l’élection présidentielle".

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Puis, deux ans plus tard, après que Nicolas Sarkozy, redevenu simple citoyen de la République française, ait publié une tribune dans Le Figaro, le SM avait dénoncé dans un communiqué "la violence inédite avec laquelle un ancien chef d'Etat s'attaque aux institutions de la République." "Que celui qui a été le gardien constitutionnel de l'indépendance de la justice agite le spectre d'une justice partiale et laisse croire aux citoyens que la justice use de méthodes comparables à celle d'une police politique est proprement intolérable". Et Valeurs actuelles de conclure que si le sort de Nicols Sarkozy est entre les mains d'une juge qui le hait, l'impartialité n'a pas vraiment lieu d'être.