Immobilier ancien : les acheteurs attendent et le marché stagne

Le marché de l'immobilier ancien stagne. Au cours des six premiers mois de l'année 2014, le nombre de transaction au niveau national a reculé de 2,8% sur un an chez Century 21, et de 4,9% chez Guy Hoquet, ont annoncé les deux réseaux d'agences ce lundi 30 juin. Chez le second, le stock de biens à vendre est au plus haut "depuis deux à trois ans" (37 134). Par ailleurs, les délais de transactions se sont allongés au deuxième trimestre, passant à 54 jours à Paris (contre 46 jours un an plus tôt) et 98 jours en province (contre 92).

"Les acquéreurs ont tout pour eux : des taux d'intérêt bas, des prix qui s'infléchissent depuis trois ans, un grand nombre de biens à visiter", déclare Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet. "Mais ils guettent la belle affaire et tant qu'ils ne l'ont pas trouvée, ils attendent", déplore-t-il. Selon lui, dans son réseau, si 30% des biens à vendre ne trouvent pas preneurs, c'est parce qu'ils sont "trop chers". "Nous n'arrivons pas à raisonner les vendeurs, qui ne comprennent pas que le marché est à la baisse", estime-t-il.

Selon Century 21, la baisse des ventes d'investissement locatif pour le cinquième semestre consécutif (tombée à 15,3% des transactions de ce réseau) et l'entrée en vigueur de la loi Alur le 27 mars dernier ont également contribué à ce ralentissement du marché. Cette loi impose qu'un "nombre substantiel de documents" soient annexés à la promesse de vente d'un lot en copropriété. Cela ralentit donc les transactions, qui durent désormais 30 à 45 jours de plus, selon Guy Hoquet.

Enfin, chez Century 21 le prix moyen au m2 est quasi stable à Paris (+0,3%) et dans le reste de la France. Le premier se situe à 8 229 euros, le second à 2 545 euros (-0,4%). En revanche, chez Guy Hoquet, si prix moyen au m2 a progressé de 0,9% à Paris à 7 808 euros, il a reculé de 0,8% à 2 627 euros, à l'échelle nationale.