Cotisations à l'UMP : alors que le parti est fortement endetté, les élus ne payent plus <!-- --> | Atlantico.fr
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Les parlementaires UMP rechignent à payer leur cotisation au parti
Les parlementaires UMP rechignent à payer leur cotisation au parti
©Charles Platiau / Reuters

Mauvais payeurs

Selon des informations du Parisien de ce dimanche, seul un parlementaire sur cinq est à jour de ses cotisations.

L'UMP est plongée dans une (très) profonde crise politique. Alors que les scandales se multiplient, le parti doit aussi faire à des caisses vides. En effet, se dette avoisinerait les 50 millions d'euros. Pour tenter de renflouer les comptes, on aurait tendance à croire que les élus mettent un peu la main à la pâte. Il n'en rien. En effet, selon des informations du Parisien publiées ce dimanche,  seul un parlementaire sur cinq est à jour de ses cotisations au sein de l'UMP. Au total, 284 élus sur 350 n'auraient pas réglé la note. Le parti ne compterait que quelque 66 bons élèves, soit à peine 20% de bons payeurs. Ce qui fait dire à un député que "question solidarité, on a encore beaucoup de chemin à faire". 

"Vous n'imaginez pas à quel point c'est compliqué de courir après un député ou un sénateur qui n'est pas à jour de cotisations. Vous seriez même surpris d'apprendre qui figure sur la liste", raconte au quotidien Catherine Vautrin, ancienne trésorière du parti, qui a quitté ses fonctions depuis la démission forcée de Jean-François Copé.

Comme le rappelle Le Parisien, pour les parlementaires, le régime de cotisations se divise en trois : l'adhésion annuelle à l'UMP (60 € pour un élu), la cotisation au groupe (250 € par mois prélevés directement sur l'indemnité représentative des frais de mandat), puis une cotisation mensuelle au parti comprise entre 150 et 250 € par mois selon le poids de la circonscription. 

"C'est la cotisation mensuelle au parti qui coince le plus", admet au quotidien national un haut gradé de l'administration UMP. Et celui d'avancer une explication : "Après l'élection contestée de Jean-François Copé, en décembre 2012, beaucoup de députés fillonistes, ceux-là mêmes qui avaient menacé de faire sécession en créant leur propre groupe à l'Assemblée, le fameux R-UMP, ont clairement dit qu'ils ne souhaitaient pas donner leur argent à Copé".

La rivalité entre les caciques du parti serait donc à l'origine de ces retards de paiement. Un député proche de François Fillon le confirme  à RTL : "Payer pour arroser Copé, Bygmalion et toute sa clique..., non merci !.Selon Le Parisien, la direction du parti aurait alors pris une décision pour punir les mauvais payeurs : seuls ceux qui auront réglé leur cotisation pourront être investis aux prochaines sénatoriales, en septembre prochain. 

Lu sur Le Parisien

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