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Euthanasie : l'urgentiste Nicolas Bonnemaison a été acquitté de l'ensemble des faits reprochés
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Verdict

"C'est une décision énorme" a déclaré l'un de ses avocats, qui va "obliger les politiques à aller plus vite" dans l'évolution du cadre législatif sur la fin de vie.

"C'est un soulagement et une victoire", s'est félicité l'un des avocats de Nicolas Bonnemaison. Ce mercredi 25 juin, la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau a acquité l'urgentiste, poursuivi pour avoir abrégé la vie de sept patiens en phase terminale, de"l'ensemble des faits". Le verdict, annoncé par le président au bout de quatre heures de délibération a provoqué un tonnerre d'applaudissements dans la salle. 

Les avocats de Nicolas Bonnemaison ont insisté sur le fait qu'il n'y avait "ni héros ni martyrs". "C'est une décision énorme" a déclaré Me Ducos-Ader, qui va "obliger les politiques à aller plus vite" dans l'évolution du cadre législatif sur la fin de vie, faisant le parallèle avec l'affaire Lambert. "Il est scandaleux qu'on ait radié un médecin sans examiner son dossier, qu'avec des coupures de presse", a ajouté l'avocat, se réjouissant toutefois : "Il est ce soir médecin". Quant au porte-parole du gouvernement, Sébastien Le Foll, il a déclaré que l'affaire Bonnemaison "conforte" la nécessité de "faire évoluer notre cadre législatif"

Nicolas Bonnemaison, urgentiste bayonnais de 53 ans, est jugé depuis le 11 juin pour avoir abrégé la vie de sept patients âgés et très malades, en leur administrant hors protocole des médicaments ayant entraîné leur mort. Dès le début de son réquisitoire, l'avocat général avait suggéré qu'il n'accablerait pas l'accusé, lui lançant: "Non, vous n'êtes pas un assassin, vous n'êtes pas un empoisonneur au sens commun de ces termes." Ce mercredi 25 juin au matin, avant le délibéré, Bonnemaison s'était exprimé une dernière fois : "J'ai agi en médecin, comme je le conçois, comme je conçois ce métier, c'est-à-dire jusqu'au bout, jusqu'au bout du bout. J'estime que ça fait partir du devoir du médecin d'accompagner les patients jusqu'au bout", avait-il alors déclaré.

Lu sur Le Figaro

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