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Barack Obama "refuse" d'intervenir dans le dossier BNP Paribas, malgré les pressions de Hollande
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Non-interventionnisme

Face à la perspective d'une sanction record de la justice américaine, la France tente de faire pression sur les Etats-Unis pour diminuer le montant de la lourde amende qui pourrait être infligée à la banque.

Barack Obama ne veut pas intervenir dans l'affaire BNP Paribas, car il "ne se mêle pas" des affaires de justice dans son pays, a-t-il expliqué ce jeudi à Bruxelles, au terme d'une réunion du G7 qui se déroule en ce moment même à Bruxelles. "La tradition aux États-Unis est que le président ne se mêle pas des affaires de justice", a rétorqué le président américain, en réponse à une question sur les sanctions que la justice américaine pourrait infliger à la banque française, sanctions qualifiées de "totalement disproportionnées" par le président français François Hollande. "J'ai un département de la Justice qui est indépendant. Ce n'est pas une posture exceptionnelle de ma part. La tradition est peut-être différente dans certains pays" a-t-il soutenu au cours d'une conférence de presse.

L'affaire sera très certainement évoquée lors du dîner de jeudi soir prévu entre François Hollande et Barack Obama à Paris à la veille des commémorations du Débarquement en Normandie. Elle a déjà été "abordée à plusieurs reprises" entre les deux hommes, a indiqué ce jeudi François Hollande. "Je me suis déjà exprimé en disant que la France respectait les procédures existant aux États-Unis, mais qu'il devait y avoir des proportions, des considérations qui vont au-delà du constat des faits", a déclaré jeudi le président français lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Accusée d'avoir enfreint l'embargo américain en réalisant des opérations en dollars avec des pays comme l'Iran ou le Soudan, BNP Paribas - la première banque du pays outre-Atlantique - risque une amende record, qui pourrait avoisiner les 10 milliards de dollars (7 milliards d'euros), selon la presse américaine, ainsi qu'une suspension temporaire de certaines de ses activités.

Les autorités françaises craignent que ces sanctions affectent la capacité de la banque à distribuer des crédits et font valoir que le dossier pourrait créer un précédent pour d'autres grandes banques en Europe et in fine déstabiliser la zone euro. Barack Obama, tout en soulignant que "les relations entre les États-Unis et la France n'ont jamais été aussi fortes", a également exprimé son "inquiétude" sur la vente par Paris de navires militaires Mistral à la Russie, en pleine crise ukrainienne. "Il aurait été préférable de suspendre" cette vente, a-t-il dit.

Face à la perspective d'une sanction record de la justice américaine, la France tente de faire pression sur les Etats-Unis pour diminuer le montant de la lourde amende qui pourrait être infligée à la banque BNP Paribas, affirme le New York Times (en anglais), lundi 2 juin. Selon le journal François Hollande a lui-même récemment évoqué le sujet auprès de la Maison blanche.

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