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Crise à l’UMP : pour Nadine Morano, "le triumvirat n’a aucune légitimité"
©Reuters

Fermeté

L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy l’assure dans un entretien au Parisien publié ce dimanche, "c'est le vice-président, Luc Chatel, qui doit assurer l'intérim jusqu'au congrès".

Depuis une semaine, l’UMP est dans la tourmente.  Secouée comme jamais par les dernières révélations sur l’affaire Bygmalion, le parti vit des jours agités. Mais depuis vendredi ces troubles sont d’un autre ordre. En effet, selon Le Lab d’Europe 1, si l’UMP pensait avoir mis fin à sa crise interne en précipitant mardi matin la démission de Jean-François Copé, elle n’en a  en réalité pas encore fini avec les soucis. Cette fois-ci c’est le triumvirat, composé de trois anciens Premiers ministres Jean-Pierre Raffarin, François Fillon et Alain Juppé, appelé à remplacer Copé le 15 juin prochain qui pose problème. En effet, selon les informations du Lab, une telle installation à la présidence ne respecte pas les statuts du parti. Une position soutenue ce dimanche par Nadine Morano.

Dans un entretien au Parisien, l’ancienne ministre sous Nicolas Sarkozy et actuelle générale chargée des élections à l'UMP, estime que le triumvirat Fillon-Juppé-Raffarin "n'a aucune légitimité". "Je ne peux cautionner la sortie de crise qui s'est dessinée, tout simplement parce qu'elle n'est en rien conforme à nos statuts", affirme-t-elle au journal. A la question, vous ne reconnaissez donc pas la légitimité du triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin pour diriger temporairement l'UMP, elle répond : "en l'état, C'est impossible. Ce ne peut être, à la rigueur, qu'une équipe informelle qui entoure le président par intérim, mais qui ne dispose pas de légitimité".

Nadine Morano s’interroge à voix haute : "Cela ne pouvait être qu'eux pour diriger provisoirement le parti ? Seuls?". Et de répondre, ferme, à ces propres interrogations : "En aucun cas". Puis, elle s’explique : "après la crise de l'élection interne de novembre 2012, nous nous sommes dotés de nouveaux statuts. J'observe que ceux qui les réclamaient avec vigueur les bafouent aujourd'hui. Je ne peux accepter cette situation qui nous met dans l'illégalité." Ça a le mérite d’être clair. Car pour Nadine Morano, toujours dans Le Parisien, à l’heure actuelle "c'est le vice-président, Luc Chatel, qui doit assurer l'intérim jusqu'au congrès. C'est la seule voie juridique possible."

L’ancienne ministre est ensuite interrogée sur l’éventualité que le triumvirat  chercherait en réalité à contrer un éventuel retour de Nicolas Sarkozy. A cela, elle se montre catégorique : "si Nicolas Sarkozy souhaite revenir, rien ne le bloquera !" "Il est tellement désiré et attendu par nos militants qui voient notre parti sans chef et maintenant sans ligne politique claire", souligne Nadine Morano qui assure que Nicolas Sarkozy est "excédé par tout ce qui se passe."

Enfin, concernant une possible alliance avec le centre (UDI et MoDem) que souhaitent certains à l'UMP, Nadine Morano se demande tout d'abord "quel centre ?" avant de conclure : "je ne veux pas d'un centre mou à géométrie variable capable de s'associer un jour avec nous et le lendemain avec le PS." 

Lu sur Le Parisien

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