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Kadhafi prêt à s'allier avec les islamistes ?
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Libye

Saïf al-Islam, le fils réputé "libéral" de Mouammar Kadhafi, s'est dit prêt à une alliance avec les islamistes pour mettre un terme au conflit libyen.

C'est un revirement pour le moins inattendu de la part du membre du clan Kadhafi réputé comme le plus "libéral", "cosmopolite" et "occidentalisé".

Saïf al-Islam Kadhafi, avocat formé à la London School of Economics, détaille dans une interview au New York Timessa stratégie pour obtenir la "paix" en Libye avant la fin du Ramadan : s'allier avec les islamistes de la rébellion afin que les libéraux "s'échappent ou soient tués".

Portant une toute nouvelle barbe et récitant de façon inhabituellement appuyée des prières islamiques, le deuxième fils du Guide libyen a indiqué que les islamistes annonceraient d'ici quelques jours leur alliance avec le clan Kadhafi dans un communiqué publié conjointement  depuis Tripoli et Benghazi, la capitale rebelle : "Je sais que ce sont des terroristes. Qu'ils ont du sang sur les mains [...] Nous ne leur faisons pas confiance, mais nous devons traiter avec eux."

La Libye ressemblera à l'Arabie Saoudite ou à l'Iran. Et alors ?

Saïf al-Islam Kadhafi, qui a souvent joué le rôle de porte-parole du régime depuis le début de la rébellion, suggère que cette alliance est la seule solution au conflit libyen : "[Les Occidentaux] veulent que nous trouvions un compromis. OK, mais avec qui ?". Selon lui, les islamistes semblent "la seule force réelle sur le terrain".

Au-delà de ce revirement idéologique étrange, l'intervention du fils du Mouammar Kadhafi s'apparente certainement à une volonté de capitaliser sur les divisions potentielles au sein de la rébellion. Il attribue d'ailleurs la mort récente du commandant militaire des insurgés, Abdelfattah Younès, à la main d'une faction islamiste. "Ils ont décidé de se débarrasser de ces gens - les anciens militaires comme Younès et les libéraux - pour prendre le contrôle des opérations [...] En d'autres termes, pour lever le masque."

De son côté, celui que Saïf al-Islam Kaddhafi a désigné comme son interlocuteur dans les négociations d'alliance, Ali Sallabi, a reconnu l'existence de discussions, mais il réfuté toute perspective d'alliance. Il a indiqué supporter, au même titre que les chefs de la rébellion, l'établissement d'une démocratie pluraliste sans les Kadhafi.

Lu sur le New-York Times

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