TER trop larges : l'enquête interne cible "un manque de communication et de coordination"

Pas de dysfonctionnements majeurs du système ferroviaire. C'est la conclusion de l'enquête interne menée au sein de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF). Suite aux révélations du Canard enchaîné concernant les 2 000 rames de TER trop larges,  Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, avait demandé la remise d'un tel rapport. Il lui a été remis ce lundi et Le Parisien en a eu une copie. 

Ainsi, selon le quotidien, le rapport impute le "couac" des quais trop larges "au manque de communication et de coordination entre la SNCF et RFF."  De plus, ce document déplore "la découverte tardive" que les nouveaux matériels imposaient le rabotage de "la largeur de 1 300 quais de gares sur les 8 700 que compte le réseau français". Mais qui est le véritable coupable ? La SNCF ou RFF ?

 Du côté de la compagnie ferroviaire, le document fait valoir que "les 182 rames TER Regiolis et 159 Regio 2N, commandées respectivement à Alstom et Bombardier, sont parfaitement conformes aux normes internationales UIC et d'interopérabilité" et "qu'ils ont été homologués par l'établissement public de sécurité ferroviaire". 

Dans ce rapport, toujours selon Le Parisien, il est indiqué que "RFF s'est aperçu tardivement des ajustements à faire car ses données sur la largeur des quais n'étaient ni complètes, ni à jour", comme l'a expliqué au quotidien un haut responsable de la SNCF. Celui-ci ajoute, comme un aveu : "On a constaté lors des essais que les rames engageaient le gabarit dans certaines gares." Ce que RFF confirme : "Il a fallu aller sur terrain faire des mesures car il n'existait pas en 2009 de référentiel précis au centimètre près [de la largeur des quais]."

Conséquence, comme le rappelle Le Parisien, la mise en circulation de ces nouveaux TER, plus larges que les précédents, va nécessiter des travaux d'élargissement des quais pour un montant de 50 millions d'euros pris en charge par RFF.