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Affaire Tapie contre le Crédit Lyonnais  : Claude Guéant placé en garde à vue par la brigade financière
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Convocation

Ce lundi, l'ancien ministre de l'Intérieur a répondu aux questions des policiers de la brigade financière qui enquêtent sur les soupçons d'arbitrage truqué dans l'affaire opposant Bernard Tapie à l'ex-Crédit lyonnais.

Le jour fatidique est arrivé. Claude Guéant a répondu ce lundi aux interrogations des policiers de la brigade financière qui enquêtent sur les soupçons d'arbitrage truqué dans l'affaire opposant Bernard Tapie à l'ex-Crédit lyonnais. A la fin de sa convocation, l’ancien secrétaire général de l’Elysée a été placé en garde à vue, auquel cas il pourrait être mis en examen dans le cadre d’une instruction ouverte pour "usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit", "détournement de fonds publics" et "faux". Claude Guéant est soupçonné d’avoir favorisé la procédure qui a permis à Bernard Tappie d’obtenir 405 millions d'euros en juillet 2008 - et récuse catégoriquement.

Selon Libération, les magistrats sont persuadés que "Claude Guéant a été le destinataire de nombreuses demandes de Bernard Tapie depuis 2005", à l'époque où il travaillait à Bercy dans le cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget. Passé ensuite par la Place Beauvau, puis l'Élysée, Claude Guéant serait resté impliqué dans cette affaire. D’après les enquêteurs, depuis 2007, Bernard Tapie a eu vingt-deux rendez-vous avec Nicolas Sarkozy et seize avec Claude Guéant. Dans le cadre de cette affaire d’arbitrage, cinq personnes ont déjà été mises en examen pour "escroquerie en bande organisée", dont Bernard Tapie, Stéphane Richard, actuel patron d’Orange et directeur de cabinet de la ministre de l'Économie Christine Lagarde au moment des faits et Pierre Estoup, l'un des trois juges arbitres qui ont tranché en faveur de l'homme d'affaires. Les deux autres juges arbitres, l'ex-président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud et l'avocat Jean-Denis Bredin, ont été placés sous le statut de témoin assisté. Quant à la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, elle a été placée sous le statut de témoin assisté dans le volet de l'affaire porté devant la Cour de justice de la République.  

Si, au terme de l’audition de Claude Guéant, il s'avèrait que les dispositions d'un arbitrage frauduleux ont démarré avant 2007 et l'élection de Nicolas Sarkozy, l'ex-président de la République ne serait plus protégé par son immunité pénale. Il pourrait alors être à son tour inquiété par ce scandale. 

Lu sur Le Point

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