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Budget de la Défense : Jean-Yves Le Drian s'inquiète d'éventuelles coupes franches
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Mise en garde

Selon Le Figaro, le ministre de la Défense a écrit à Manuel Valls afin de le mettre en garde des conséquences "très lourdes" qu'auraient des restrictions budgétaires.

Ce n’était à l'origine qu’une rumeur, cela paraît désormais certain : le budget de l'armée va être réduit à la baisse. En pleine chasse aux économies, le gouvernement dervait, un an après une première tentative infructueuse, procéder à une véritable saignée financière pour les armées. A enc croire Les Echos, la restriction budgétaire opérée par Bercy devrait être de 2,3 milliards d’euros d’ici à 2017. De quoi inquiéter très sérieusement Jean-Yves Le Drian. En effet, selon Le Figaro en date de ce vendredi, le ministre de la Défense a récemment écrit au Premier ministre Manuel Valls pour l'alerter sur les conséquences "très lourdes" sur les armées de telles coupes franches dans le budget.

Dans son courrier envoyé le 9 mai, également adressé au ministre des Finances Michel Sapin, Jean-Yves Le Drian rappelle le "niveau de nos engagements militaire extérieurs" et souligne l'"exercice extrêmement tendu" de la loi de programmation militaire (LPM, 2014-2019). Les "efforts seront difficiles à réaliser, dans un contexte social proche de l'exaspération", insiste le ministre selon Le Figaro. Le quotidien indique que le 13 mai dernier, appuyant leur ministre, « les officiers généraux cinq étoiles dirigeant les trois armées (terre, air, marine) et le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, ont mis leur démission sur la table » si de telles restrictions devaient être confirmées.

Evaluant à 355 millions d'euros les efforts à réaliser en 2014, Jean-Yves Le Drian met en garde contre le fait que "la Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur (les) crédits de fonctionnement", qui se situent déjà "au seuil de l'acceptabilité sociale".

Sur le plan militaire, toujours selon Le Figaro, les conséquences seraient également "très lourdes", ajoute le ministre de la Défense. "L'armée de terre serait sous-équipée et rapidement dans l'incapacité de satisfaire de nouveaux contrats opérationnels." Et ce alors même que l'armée française est actuellement engagée au Mali et en Centrafrique.

Dans le domaine du renseignement, les engagements seraient "décalés, voire annulés", selon ce courrier. Concrètement, Jean-Yves Le Drian assure qu'en cas de coupes budgétaires, la France devrait remettre à plus tard, voire annuler, l'acquisition des drones stratégiques MALE, des satellites CERES et des avions de surveillance légers. C'est pourquoi pour 2014, le ministre demande la mobilisation de 500 millions d'euros de recettes exceptionnelles prévues par la LPM. François Hollande devrait prochainement trancher.

lu sur Le Figaro.fr

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