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Le parquet de Paris ouvre une information judiciaire sur de possibles détournements de fonds de sénateurs UMP
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Pas bien

L'URS, une association, a perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat, versés par la questure de la Chambre haute, avant de les rétrocéder à ses membres.

"Le parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire pour des faits de détournements de fonds publics, abus de confiance et blanchiment". Le Parisien révèle ce mardi que de possibles détournements de fonds ont pu être faits au profit de plusieurs sénateurs UMP. Le juge René Cross va tenter d'apporter la lumière sur cette affaire qui fait suite à une enquête préliminaire de plusieurs mois, menée par des policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Ces derniers ont agi après un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin.

D'après le journal, deux associations de loi 1901, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi) sont dans le viseur, des flux financiers suspects ayant été repérés entre les comptes de l'URS et ceux du Crespi.

L'URS a perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat, versés par la questure de la Chambre haute, avant de les rétrocéder à ses membres. Selon les premiers éléments de l'enquête, les détournements de fonds pourraient s'élever à près de 400 000 euros en l'espace de deux ans.

Selon Le Parisien, le sénateur de Savoie Jean-Claude Carle, trésorier du groupe UMP et vice-président du Sénat, a été auditionné librement. Destinataire d'une partie des 60 000 euros débités en espèces du compte du Crespi, il a émis des chèques alors qu'il n'en avait pas la possibilité. "Je ne me souviens pas avoir signé de chèques au titre de l'URS. Cette association ne verse pas non plus d'argent à ses membres. En tout cas, pas à ma connaissance. Les enquêteurs m'ont effectivement posé la question de savoir si j'avais touché de l'argent du Crespi. Je n'en ai jamais reçu", a-t-il démenti vivement auprès du Parisien.

Dans un communiqué diffusé en fin de matinée, le président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel, a "rappelé qu’en aucun cas ces faits, s’ils étaient avérés, ne mettent en cause le Sénat dans sa gestion budgétaire". "Le Sénat ne porte aucune responsabilité dans l’utilisation des dotations attribuées aux groupes politiques pour leur fonctionnement. Très attaché à la transparence de la gestion des fonds publics, il se réserve le droit de donner les suites qui se révéleraient nécessaires", poursuit le communiqué. En milieu d'après-midi, le groupe UMP au Sénat a quant lui,  "formellement démenti tout détournement de fonds publics".

Lu sur Le Parisien

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