Logement et pollution : les deux priorités du premier Conseil de Paris d'Anne Hidalgo

Logement et pollution. Tels étaient les deux points au programme du premier Conseil de Paris d’Anne Hidalgo qui s’est déroulé ce lundi. La maire de la capitale a déclaré vouloir "permettre à Paris de sortir définitivement du diesel à l'horizon 2020". Par ailleurs, à la fin de son mandat, elle souhaite que toutes les rues de Paris ou presque soient limitées à 30km/h. Enfin, elle a promis la création de 10 000 nouveaux logements par an avec la nécessité d’atteindre 25% de logements sociaux en 2025 et 30% en 2030.

Actuellement, la limitation de vitesse à 30km/h est déjà imposée aux abords de tous les établissements scolaires de Paris. Environ 600 kilomètres de voies, sont concernées, soit un tiers des rues parisiennes seulement. "Ce que nous voulons faire à Paris, c’est inverser la règle. Demain, la règle ce sera le 30 km/h et l’exception ce sera le 50 km/h qui sera maintenu sur les grands axes", a déclaré à Europe 1 Christophe Najdovski, adjoint aux Transports. "C’est une question de choix et de volonté politique. Si on veut retrouver un air de qualité, chacun doit contribuer", a assuré l’élu écologiste, ajoutant :  "Aujourd’hui, la vitesse moyenne à Paris est de l’ordre de 15 km/h. Limiter la vitesse à 30 km/h ne va pas avoir d’incidence majeure sur cette moyenne". "Par contre, ça va avoir une incidence sur le bien vivre ensemble entre les différents usagers de l’espace public qui sera plus apaisé". Par ailleurs, Anne Hidalgo prévoit le développement des transports en commun, l'instauration de mesures d'urgence en liaison avec le STIF (l'autorité organisatrice des transports franciliens) et la préfecture de police, et la mise en place "au cours des prochains mois d'un plan d'action destiné à réduire la circulation des véhicules les plus polluants".
    


Les conseillers de Paris ont également approuvé un voeu "relatif à la priorité accordée au logement". Ce dernier reprend les grands engagements de campagne d'Anne Hidalgo : création de 10 000 nouveaux logements par an, nécessité d'atteindre 25% de logements sociaux en 2025 et 30% en 2030, et attention portée au logement intermédiaire.
 La droite et le centre ont critiqué ce vœu : "Rien n'est indiqué des outils règlementaires, des moyens financiers, ni même du maître d'oeuvre de ce qui ressemble de plus en plus à un bluff !", s'est insurgé le conseiller de Paris UMP Jérôme Dubus, qui doute que la capitale atteigne cet objectif. Enfin, 
se félicitant que la Ville fasse du logement sa "priorité des priorités", mais regrettant que son voeu ne soit qu'un "vague brouillon d'intentions", le groupe UDI-MoDem s'est abstenu.