Jérôme Kerviel : l'ex-trader s'est rendu aux autorités françaises <!-- --> | Atlantico.fr
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L'ex-trader Jérôme Kerviel
L'ex-trader Jérôme Kerviel
©REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Capitulation

A minuit ce dimanche, Jérôme Kerviel a finalement franchi la frontière franco-italienne où il a été interpellé par la police de Menton. Il n'a opposé aucune résistance.

Il a finalement franchi la frontière. Ce dimanche, Jérôme Kerviel a été interpellé par la police de Menton à minuit pile, heure limite à laquelle il devait se présenter aux autorités pour purger sa peine de trois ans de prison ferme. La frontière franco-italienne tout juste franchie, l'ex-banquier de la Société Générale a été approché par deux policiers en civil. Ces derniers l’ont emmené en voiture et il n’a opposé aucune résistance. "Aujourd'hui je n'ai pas perdu, j'ai passé une magnifique journée auprès des miens, aujourd'hui je suis heureux, je suis libre, je me rends à la police et à la justice", a déclaré, en approchant de la frontière, celui qui refusait pourtant de rejoindre la France avant que François Hollande ne réponde à ses requêtes. "Je n'ai jamais été en fuite, j'ai toujours assumé ma responsabilité", a-t-il également lancé.

L' interpellation de Jérome Kerviel choqué beaucoup de ses soutiens. "C’est très violent", a notamment confié le père Patrice Gourrier. Le prêtre est décidé à terminer la marche de l’ex-trader jusqu’à Paris. Par ailleurs, il a appelé à un sit-in silencieux ce lundi matin devant le commissariat de police de Menton, où Kerviel devait passer sa première nuit en détention, avant d’être transféré en prison.

Jérôme Kerviel a été définitivement condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour avoir provoqué des pertes de 4,9 milliards d'euros pour son ancienne banque. Il devait regagner la France dès samedi. Mais à 100 mètres de la frontière, il avait été accueilli par une centaine de partisans et avaient finalement annoncé son intention de rester en Italie tant que François Hollande n'assurerait pas une "immunité" en faveur de témoins dans son dossier. Il avait notamment dénoncé des "dysfonctionnements judiciaires" dans le traitement de son affaire et avait demandé à rencontrer le président de la République.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du François Hollande a répondu qu'"aucune rencontre n'(était) à l'ordre du jour". Pour l'Elysée, le chef de l'Etat est "le garant constitutionnel de l'indépendance de l'autorité judiciaire" et est "attaché au respect des décisions rendues par les juridictions françaises". Par ailleurs, selon une source gouvernementale, le chef de l'Etat refusait de "tomber dans le piège évident tendu par Kerviel et son avocat". Ce dimanche soir, le ministre des Finances Michel Sapin a même été jusqu'à dire que l'ex trader était "un escroc" qui a été "condamné" et devait "purger sa peine". 

Lu sur Le Nouvel Observateur

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