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Marine Le Pen : "en matière de bourrage d'urnes, on n’a pas pu faire mieux que la France en 2002"
©Reuters

Point de vue

Dans une interview à un journal autrichien, la présidente du Front national a aussi assuré partager "des valeurs communes" avec Vladimir Poutine.

Marine Le Pen est en campagne. A une semaine des élections européennes, l'eurodéputée FN, tête de liste dans le Nord, est omniprésente dans les médias. Et pas seulement en France. Ainsi, la présidente du Front national a accordé ce dimanche une interview au journal autrichien Kurier. Au cours de cet entretien, elle évoque dans un premier temps son programme (sortie de l’euro, blocage de l’Union européenne, opposition à l’entrée de la Turquie…). Mais ce ne sont pas les points les plus importants qui nous intéressent ici. En effet, Marine Le Pen a surtout évoqué sa relation avec le président russe Vladimir Poutine. 

"Monsieur Poutine est un patriote. Il est attaché à la souveraineté de son peuple. Il a conscience que nous défendons des valeurs communes. Ce sont les valeurs de la civilisation européenne", assure la président du FN. Et celle-ci de poursuivre : "Il ne retrouve probablement pas ces qualités de courage, de franchise, et de respect de l'identité et de la civilisation dans d'autres mouvements politiques français".

"La manière dont il dirige le pays, (montre que) c'est un homme attaché aux valeurs, encore faut-il reconnaître ces valeurs. Le Parti socialiste ne les reconnaît pas", insiste-t-elle. Ces valeurs sont celles de l'"héritage chrétien" de la civilisation européenne, "car nous ne contestons pas l'héritage chrétien de la civilisation européenne". Pour rappel, la présidente du Front national s'est récemment rapprochée de la Russie de Vladimir Poutine. Elle avait notamment été accueillie à la mi-avril à la Douma, la chambre basse russe.

Mais là où l’entretien en devient encore plus intéressant, c’est lorsque Marine Le Pen est interrogée sur les entorses à la démocratie constatées en Russie sous Vladimir Poutine, et notamment la question de la fraude électorale. Plutôt que de dénoncer de telles pratiques, la présidente du Front national ose une comparaison avec ce qu’il se passe en France. Ainsi, elle déclare "qu'en matière de bourrage d'urnes, on n’a pas pu faire mieux que la France au deuxième de l'élection présidentielle de 2002", où son père Jean-Marie Le Pen n'avait réuni que près de 17% des suffrages, battu par le président Jacques Chirac (plus de 83%).

Sur le site du journal autrichien il est d’ailleurs précisé qu’ "à ce stade de l’interview les partisans de Marine Le Pen présents au moment de l’entrevue se sont mis à applaudir et à acclamer la présidente du FN". 

lu sur Kurier

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