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François Fillon circonspect sur la réforme territoriale, inquiet pour l'Europe
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Analyse

L'ancien Premier ministre était l'invité de RTL ce mercredi matin. Réforme territoriale, le cas Guaino, la polémique sur Christiane Taubira et élections européennes, le député UMP a balayé de nombreux sujets.

François Fillon était très en verve ce mercredi matin sur RTL. L'ancien Premier ministre a évoqué de nombreux sujets dont le projet de réforme territoriale qui sera examiné lors du conseil des ministres. Et sur ce dossier, le député UMP n'est pas très optimiste. "Je serais très étonné que la réforme territoriale aille à son terme". Réaffirmant son opposition au recoupement des régions, il a expliqué que cette réforme était "un rideau de fumée qui a des objectifs de politique, c'est comme la réforme fiscale de M. Ayrault il y a quelques mois".

Il a aussi rappelé que sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il a "enclenché la fusion des départements et des régions, avec la mise en place de conseillers territoriaux. Ça a été abrogé". Puis, François Fillon a pointé les contradictions du président de la République. "En janvier, en Corrèze, François Hollande explique que jamais les départements ne seraient supprimés. Dans son discours de politique générale il y a un mois, le Premier ministre dit "les départements seront supprimés en 2021". Quinze jours plus tard, le président de la République dit "non ça sera en 2016". La semaine dernière, on nous dit "les élections régionales seront repoussées d'un an", demain matin on va nous annoncer, paraît-il, que ce sera seulement de six mois. C'est un désordre total, c'est de la fumée".

Puis François Fillon est revenu sur les désaccords qu'il existe à l'UMP sur la "ligne européenne" à tenir et sur les divergences d'idées exprimées par Henri Guaino. "Henri Guaino a tort" mais contrairement à Jean-François Copé et Alain Juppé, l'ancien Premier ministre ne demande pas son exclusion du parti, estimant qu'il faut qu'il y ait "une liberté d'expression".

Le député UMP a ensuite était interrogé sur la polémique liée à Christiane Taubira et au fait qu'elle n'ait pas chanté La Marseillaise. " C'est maladroit. Le mieux, c'est de dire qu'elle regrette plutôt que d'en faire une affaire d'état" a-t-il indiqué.

Puis François Fillon a abordé le thème des élections européennes. Selon lui, "il faut que la France et l'Allemagne soient d'accord" pour qu'une réforme de l'UE soit possible. Il poursuit : "Pour qu'il y ait entente, il faut que la France soit forte, rassemblée et respectée. Il n'y aura pas de redressement européen sans redressement national". Il a affirmé par ailleurs que seule la France pourra mener cette grande réforme. "Les réformes ne peuvent pas venir de Grande-Bretagne. Elles ne viendront pas des pays d'Europe du sud. Et l'Allemagne, qui n'aime pas prendre des risques, ne fera pas le premier pas" estime-t-il. "L'Europe a tous les défauts mais elle est indispensable pour nous protéger. La civilisation européenne est en danger parce que le continent asiatique est en passe de devenir le maître du monde économique avec, en plus, des volontés expansionnistes" a-t-il conclu.

Lu sur RTL.fr

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