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Israël gagné par 
le printemps arabe ?
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La contestation sociale se poursuit en Israël malgré les promesses de réformes annoncées dimanche par le premier ministre Benjamin Netanyahou.

La contestation sociale gagne encore du terrain en Israël, où 150 000 employés municipaux sont en grève ce lundi, et 24 000 salariés du privé auraient répondu à un appel une grève de 24 heures lancée sur le réseau social Facebook.

Le mouvement de protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements pour la classe moyenne, a pris naissance avec l'installation de centaines de tentes sur le boulevard Rothschild, dans un quartier huppé de Tel Aviv, à la manière de la place Tahrir, au Caire. Après quinze jours d'existence, la protestation est devenue le mouvement social le plus important des quatre dernières décennies en Israël. 

Désormais soutenu par la puissante centrale syndicale Histadrout, les élus locaux et rejoint depuis peu par la minorité arabe, le mouvement a rassemblée samedi 30 juillet entre 80 000 et 150 000 manifestants dans dix grandes villes du pays, derrière le slogan "le peuple veut la justice sociale, pas la charité" . Ils dénoncent l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, accusent le premier ministre Benjamin Nétanyahou d'être au service de magnats de la finance et exigent une diminution des impôts indirects.

La contestation se poursuit malgré les promesses de réformes faites le dimanche 31 juillet par M. Nétanyahou. Le chef de la coalition de droite et d'extrême-droite a annoncé la nomination d'une "équipe interministérielle chargée de présenter un plan pour alléger le poids économique [qui pèse] sur les citoyens", ce qui pourrait se traduire par une baisse des impôts indirects, des mesures facilitant l'accès au logement et une diminution de l'emprise de la vingtaine de "tycoons" sur l'économie israéelienne. Une ouverture qui n'a pas empêché le directeur général du ministère des finances, Haim Shani, de démissionner le jour même, "en raison de désaccords de longue date sur des questions essentielles".

Si le gouvernement ne semble pour l'instant pas menacée par le mouvement, M. Nétanyahou pourrait en payer le prix à long-terme. En effet, selon un sondage publié mardi dernier par le journal Haaretz, 87% des Israéliens soutiennent le mouvement, et 54 % se disent "mécontents" de la gestion de cette crise par le premier ministre. Ce qui explique peut-être pourquoi le parti ultra-orthodoxe Shass, qui constitue la base populaire de la coalition, vient de se rallier aux revendications des manifestants.

Lu sur LeMonde.fr

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