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Le nouvel eldorado mongol
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Ruée vers le charbon

La Mongolie est l'un des pays les moins développés du monde, mais ses ressources minières pourraient très vite changer la donne. A condition que les infrastructures suivent.

L'avenir de la Mongolie se trouve peut-être dans le charbon. Le pays concentre pas moins de 10 % des réserves mondiales, soit près de deux fois les réserves du plus gros exportateur actuel, l'Indonésie. Avec le développement exponentiel de la demande chinoise, la Mongolie est en train de devenir "l'Arabie saoudite du charbon", comme la surnomme Money Week.

Une Arabie saoudite encore endormie, qui n'exploiterait pour l'instant que 40 de ses 200 gisements de charbon, sans compter ses nombreuses réserves d'or, d'argent et d'étain. L'exploitation de ses richesses constitue à la fois une chance et un défi pour le pays, qui devra se montrer à la hauteur.

La Mongolie part de loin

Malgré ses richesses naturelles, la Mongolie part de très loin. Son indice de développement humain la place au 115e rang mondial, dans un classement qui ne compte que 182 pays. En 2004, 36 % de sa population vivait encore sous le seuil de pauvreté.

Les habitants de la capitale Oulan-Bator, qui représentent environ 50 % de la population, sont les seuls à vivre de manière sédentaire. L'autre moitié du pays a encore l'habitude du nomadisme. Le site Minegolia, spécialisé sur l'actualité minière de la Mongolie, explique que cette partie de la population se consacre encore à des activités primaires comme l'élevage et la production de produits laitiers et de laine. Comment faire en sorte qu'ils s'adaptent à l'économie tertiaire ?

Sans oublier que le pays souffre de tous les maux d'un pays en développement : la corruption et un manque cruel d'infrastructures de qualité. De plus, le marché du travail n'est pas adapté aux besoins du pays. Environ 20 % des travailleurs mongols ont dû aller chercher un emploi à l'étranger au moins une fois dans leur vie, alors que le pays fait venir des immigrés chinois en parallèle.

Une économie en pleine restructuration

Les autorités de ce jeune pays démocratique ont pris les choses en main pour réformer l'économie. Un accord a été passé avec le London Stock Exchange pour restructurer le marché boursier national.

Sur le modèle des monarchies pétrolières de la péninsule arabique, une banque d'investissement et un fonds souverain ont été créés pour centraliser et faire fructifier une partie des revenus issus des ressources minières. Des fonds devront être réinvestis dans l'industrie, pour que l'économie ne soit pas uniquement dépendante de son minerai. 

En parallèle, le gouvernement fait les yeux doux à ses partenaires étrangers pour échapper à l'emprise exclusive de la Chine. Le site 2.6billion, dédié aux économies émergentes asiatiques, rapporte que le Forum économique de Mongolie, initié en 2010, a attiré cette année des enseignes internationales de premier plan, comme la banque Goldman Sachs ou la firme minière multinationale Rio Tinto.

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