Goldman Sachs perd l'argent de Kadhafi<!-- --> | Atlantico.fr
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Goldman Sachs a bien de la chance que le colonel ait d'autres chats à fouetter...
Goldman Sachs a bien de la chance que le colonel ait d'autres chats à fouetter...
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La banque américaine a perdu 1,3 milliard de dollars appartenant à la Libye.

La banque américaine Goldman Sachs a-t-elle failli passer sous contrôle libyen après avoir perdu la quasi totalité de l'argent déposé chez elle par le fonds d'investissement du colonel Kadhafi ? L'enquête révélant cette histoire s'étalait sur le bas de la Une de l'édition US du Wall Street Journal mardi 31 mai.

Fondée à la fin du XIXe siècle, cette banque d'affaires était chargée de faire fructifier des fonds qui lui avaient été confiés par la Libyan Investment Authority (LIA) Mais, selon le grand quotidien économique américain, elle a perdu, en 2008, 98% de la somme reçue : 1,3 milliard de dollars qui se sont évaporés sur le marché des changes et dans des investissements hasardeux dans une demi-douzaine de sociétés dont EDF (France).

En juillet 2008, la patron de Goldman Sachs pour l'Afrique et un autre dirigeant de la banque se sont rendus à Tripoli.  Mustafa Zarti qui dirigeait le LIA à l'époque, était très en colère. Les deux représentants de Goldman Sacchs, inquiets se sont fait protéger avant de quitter le pays dès le lendemain.

La Libye a alors menacé la banque de poursuites devant les tribunaux accusant Goldman d'avoir investi, à tort et à travers, sans autorisation, ni accord préalable. Pour maintenir sa crédibilité face à d'autres fonds souverains qui sont ses clients, la banque américaine a essayé d'arriver à un règlement à l'amiable pendant deux ans.

En 2009, au cours des négociations destinées à compenser les pertes subies, qui se sont déroulées entre mai et juillet, Goldman Sachs a offert à la Libye de devenir l'un des principaux actionnaires, en lui proposant 5 milliards de dollars d'actions privilégiées Golman Sachs (non convertibles). Malgré une rencontre en juin 2010, l'accord n'a finalement jamais été signé.

Selon The Independent, les négociations ont bien été menées par le bureau londonien de Goldman Sachs. Un blog spécialisé dans l'économie sur le site de Time se demande combien de revers subira Goldman Sachs avant de fléchir, alors que ses actions ont déja baissé de 16% cette année.

Tout a commencé quand le LIA libyen s'est rapproché de 25 institutions financières différentes en juin 2007, avec environ 40 milliards de dollars d'actifs.Outre ses relations avec Goldman Sachs, le LIA a également confié ses avoirs à d'autres comme la Société Générale, HSBC,JP Morgan, Carlyle Group, Lehman Brothers, et Och-Ziff Capital Management Group, explique le site du magazine Forbes.

En tout cas, Goldman Sachs apprécie sans doute de voir que le colonel Kadhafi est, à nouveau, dans le camps des infréquentables, rejeté par la communauté internationale : il ne risque plus de venir demander son dû. En juin 2010, le LIA avait des actifs s'élevant à 53 milliards de dollars. les autorités américaines en ont gelé 37 milliards dont une partie, pour un montant que le Wall Street Journal ne précise pas, encore gérée par Goldman Sachs.

Lu sur le Wall Street Journal

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