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Salaires : Pierre Gattaz prône la modération salariale pour tous
©Reuters

C'est lui qui le dit

Le patron du Medef est notamment revenu dans un entretien au JDD sur les révélations concernant la hausse de 29% de son salaire.

Pierre Gattaz a augmenté son salaire de 29%. C’est ce que révélait mercredi Le Canard Enchaîné. Le patron du Medef a touché 420 000 euros en 2013 en tant que n°1 de Radiall. "Un paradoxe alors que le même homme prône, en tant que représentant du patronat, l'appel à la modération salariale et à l'exemplarité" indiquait alors le journal satirique qui faisait aussi remarquer que les salaires de ses employés avaient augmenté de 3,3% seulement. Des révélations qui avaient entraîné de nombreuses critiques de la part de la classe politique.

Si Pierre Gattaz avait déjà répondu le jour même sur son blog à ses informations ("Quand on crée de la richesse, on la distribue" avait-il notamment écrit), il en a rajouté une couche dans une interview au Journal du Dimanche. "On peut faire dire n'importe quoi aux chiffres. Mon salaire fixe a été augmenté de 3 %, et celui de mes salariés de 3,3 %. C'est ma rémunération variable qui a augmenté. Elle est liée aux résultats de mon entreprise Radiall, qui sont très bons et que je réinvestis intégralement" affirme-t-il et d’assurer qu’en "2002, j'ai même baissé mon salaire de 5 %. C'est ça l'exemplarité". "Faut-il que je m'excuse pour avoir fait des profits ?" s’interroge aussi le patron du Medef dans les colonnes de l’hebdomadaire.

Pierre Gattaz parle aussi du principe de modération salariale, qu'il entend banaliser dans les entreprises : pas plus de 1% an, et un calage indexé sur l'inflation. Concrètement, s’il reconnaît que ce n'est pas au Medef de définir le bon niveau d'augmentation des salaires, le président de l'organisation patronale pense "qu’il faut se caler par rapport à l’inflation, juste un peu au-dessus." "Actuellement, les prix progressent de moins de 1% sur douze mois. Il ne faudrait donc pas trop s’éloigner de 1%. Mais c’est dans l’entreprise qu’on négocie. Et les partenaires sociaux ne doivent pas pousser à la roue", dit-il.

Le patron du Medef aussi évoqué la création symbolique du "million d'emplois", qu’il avait évoqué et qui est, selon lui, toujours d'actualité. "Non seulement je n'y ai pas renoncé mais c'est mon obsession. Il peut y avoir 700 000 embauches de plus si on lève des verrous. Par exemple, l'ouverture des commerces le dimanche et au-delà de 21 heures en semaine, sur la base du volontariat, permettrait de recruter entre 30 000 et 40 000 personnes."

Enfin, à l’inverse de François Hollande, il estime que "le retournement économique" n’est pas encore arrivé. « Il y a des frémissements dans certaines filières mais pas d'inflexion. Le pacte, s'il est bien géré par le gouvernement, doit être le tremplin de redécollage de la France. Et si l'Allemagne, la Grande-Bretagne redémarrent, il y aura un effet mécaniquement favorable pour nous ».

Lu sur Le Journal du dimanche

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