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Ukraine : l'Otan songe à une présence militaire permanente en Europe de l’Est
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Réflexion

C'est ce qu'a déclaré ce mardi le général Philip Breedlove, fortement préoccupé par la crise en Ukraine et les nouvelles tensions avec la Russie, jusque-là considérée comme un "partenaire".

La crise en Ukraine et les tensions avec Moscou inquiètent le monde entier. L’OTAN pourrait même envisager une présence militaire permanente dans les pays-membres en Europe de l’Est, a annoncé le général Philip Breedlove, commandant des forces de l'Alliance atlantique en Europe, ce mardi à Ottawa. "Je pense que nous avons besoin d'évaluer notre réactivité, notre disponibilité et notre positionnement des forces pour être en mesure de répondre à ce nouveau paradigme", a expliqué le général Breedlove lors d'une conférence de presse conjointe avec le général Tom Lawson, le chef d'état-major canadien de la défense.

Selon lui, il est nécessaire de réévaluer "la réactivité des forces de défense" de l'Alliance en raison de la nouvelle donne avec la Russie. Cette dernière ayant été considérée comme un partenaire depuis l’effondrement du bloc de l’Est et la chute du mur de Berlin en 1989,  les pays de l'Alliance ont réduit leurs budgets de défense et "la structure de leurs forces et de leur positionnement". Mais aujourd'hui, "la Russie n'agit pas en tant que partenaire" et "l'annexion de la Crimée (...) modifie cette dynamique", a déclaré Philip Breedlove. Mi-avril, l’OTAN, qui envoit de plus en plus d’avions au-dessus des pays Baltes, avait annoncé le renforcement de la défense des pays d'Europe orientale. Des navires doivent être déployés dans la mer Baltique et en Méditerranée orientale.

Par ailleurs, le président russe Vladimir Poutine reçoit ce mercredi le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Suisse Didier Burkhalter. Ce dernier a appelé à un "cessez-le-feu" dans l'est de l'Ukraine afin que l'élection présidentielle du 25 mai se déroule calmement. Les deux hommes doivent parler de la mise en place de tables rondes, sous l'égide de l'OSCE, afin d'instaurer un dialogue entre Kiev et les séparatistes pro-russes qui contrôlent en partie l'est du pays.

L'Ukraine a réclamé ce mardi l'aide de la communauté internationale pour l'élection du 25 mai. Celle-ci semble de plus en plus menacée par les violences séparatistes en cours dans le pays. "Si [l'élection présidentielle] ne se tenait pas, ce serait le chaos et le risque de guerre civile", a averti François Hollande. Toutefois "Le gouvernement ukrainien est engagé à tenir l'élection présidentielle à la date prévue", a assuré le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andriï Dechtchitsa, lors d'une réunion du Conseil de l'Europe à Vienne.

Lu sur Le Monde

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