Européennes 2014 : "Ne me décevez pas et allez voter" le 25 mai exhorte Marine Le Pen

En ce jeudi 1er mai, le Front national entendait bien faire une « démonstration de force » en vue des prochaines échéances électorales. En effet, à moins d’un moins, des élections européennes et alors que de nombreux sondages situent le parti entre 20 et 25 % des intentions de vote, il fallait mobiliser. Et c’est ce à quoi s’est attelée Marine Le Pen. Alors qu’il y avait entre 5 000, selon la police, et 20 000 personnes, selon le FN, la présidente du parti a exhorté ses sympathisants à ne pas s'abstenir lors du prochain scrutin.

«Ne me décevez pas et allez voter» le 25 mai pour les élections européennes, a-t-elle lancée place de l’Opéra à Paris, selon France TV Info. Et de poursuivre : «Faites votre devoir de patriote. C’est un rendez-vous crucial, beaucoup plus qu’il n’y paraît. C’est le moment de s’interroger sur l’Union européenne» et «de dire stop !»  «Il ne faut pas se tromper. Certains d’entre nous font une funeste erreur, ils pensent qu’en boudant les urnes le 25 mai, ils diront leur mépris pour cette UE qu’ils n’aiment pas (...) mais c’est tout l’inverse. Ceux qui n’iront pas voter laisseront aux partisans de cette UE la possibilité de continuer leur œuvre funeste», a poursuivi Marine Le Pen.

S'insurgeant contre l’UE et l'«UMPS», elle a souhaité faire de ces élections européennes un scrutin aussi important à l’échelle nationale qu’européenne : «Si le peuple français nous place en tête, le président de la République ne pourra pas ignorer le rejet de la construction européenne qui se sera exprimé». «Les instances de l’Union européenne seront obligées d’interrompre leur course folle. La seule solution sera la dissolution de l’Assemblée nationale, de nouvelles élections législatives, et donc le moyen de changer radicalement la politique nationale», a-t-elle espéré.

La députée européenne candidate à sa réélection dans la circonscription du Nord-Ouest a a ensuite lancé une vive critique à l’encontre de l’Union européenne. Assurant dans un premier temps que «le peuple français ne contrôle plus rien», Marine Le Pen a ensuite déclaré : «Nous devons rendre des comptes à l’UE, demander des permissions pour tout, comme si nous étions un peuple enfant. Mais ces permissions, nous avons beau ramper, nous ne les obtenons jamais». De quoi galvaniser ses troupes.