Pacte de responsabilité : Pierre Gattaz propose de modérer les salaires pour qu'il fonctionne<!-- --> | Atlantico.fr
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Pierre Gattaz veut modérer les salaires pendant deux ou trois ans
Pierre Gattaz veut modérer les salaires pendant deux ou trois ans
©Reuters

Stagnation

"S'il n'y a pas de modération salariale aujourd'hui en France, les efforts faits sur les baisses de charges n'auront servi à rien", explique le patron des patrons.

Pierre Gattaz va-t-il trop loin ? Après la proposition d'un salaire transitoire inférieur au smic, sévèrement taclée par l'ensemble de la gauche, exécutif compris, mais aussi par l'ancienne numéro un de l'organisation patronale, Laurence Parisot, il en appelle désormais à une "modération salariale pendant deux ou trois ans en France", dans une interview à L'Usine nouvelle.

Le patron des patrons pense qu'une telle décision est indispensable "pour que le pacte de responsabilité ait des effets bénéfiques (…). S'il n'y a pas de modération salariale aujourd'hui en France, les efforts faits sur les baisses de charges n'auront servi à rien". Il veut suivre l'exemple de l'Allemagne. "Là où les Allemands ont été bons, c'est qu'ils ont accepté collectivement une modération salariale qui leur a permis de gagner en compétitivité et donc de créer davantage d'emplois à terme", explique-t-il. En France, au contraire, les salaires ont évolué plus vite que l'inflation. Résultat: l'Hexagone a aujourd'hui l'un des coûts horaires les plus élevés d'Europe, à 35,30 euros, selon les chiffres qu'il donne dans son interview, quand l'Allemagne est à 32,70 euros et l'Espagne à 20,90 euros.

Il souhaite aussi que cette mesure s'applique aux patrons par "devoir d'exemplarité". "On ne peut pas demander des efforts aux salariés et ne pas se l'appliquer soi-même".  Selon lui, les patrons de PME et d'ETI (entreprises de taille intermédiaire) "le font naturellement". Reste la question des patrons des grands groupes. "Même s'ils sont internationalisés, même si la France ne représente plus qu'une petite part de leur activité, ils doivent modérer leur rémunération par solidarité, parce qu'ils sont à la tête d'un groupe français et parce que l'on demande des efforts à nos concitoyens", affirme Pierre Gattaz..

L'Usine Nouvelle

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