Conflit entre taxis et véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) : un rapport remis à Valls ce jeudi

Le conflit entre les chauffeurs de taxis et les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) est musclé. Depuis quelques mois, les premiers se plaignent de la concurrence déloyale des seconds. Une situation jugée difficile qui a conduit le Premier ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault, à demander un rapport. Celui-ci sera rendu ce jeudi par Thomas Thévenoud à Manuel Valls, nouveau locataire de Matignon. Ce document "explosif" contient 30 propositions. 

Le Parisien les dévoile. Tout d'abord, première nouveauté, le député socialiste propose une couleur unique pour tous les taxis, comme à New York ou dans d'autres grandes villes de la planète. Cela permettrait une meilleure identification pour les clients. Il souhaite aussi un lecteur de carte bleue obligatoire pour les paiements, même inférieurs à 15 euros. Il veut aussi instaurer un tarif fixe pour la course d'approche qui serait de 6,86 euros, soit le prix minimal d'une course.

Thomas Thévenoud va plus loin et préconise un forfait pour aller du centre-ville aux aéroports. Ce jeudi matin, il a d'ailleurs affirmé sur RTL qu'il voulait "des voies réservées aux taxis sur les autoroutes". "J'attends que cette expérimentation soit confirmée par la mairie de Paris", ajoute-t-il expliquant que cela permettra de fluidifier le trafic. 

Le rapport émet aussi certaines recommandations à l'encontre des VTC. D'abord, le gel des immatriculations pendant 3 mois, le temps qu'une loi encadre leur activité. Les VTC se contenteraient de courses au forfait et de la location à l'heure. Thomas Thévenoud souhaite également interdire la géolocalisation via des applications, les clients ne pouvant plus visualiser quels véhicules sont les plus proches d'eux. Il veut aussi la mise en place d'un diplôme spécifique, les chauffeurs devant faire une formation spéciale avec certificat délivré au final. Enfin, le député souhaite instaurer un contrôle technique obligatoire tous les 6 mois.

"Je suis pour la concurrence, pas pour la loi de la jungle" a dit Thomas Thévenoud dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France . "La place d'Uber est devant les tribunaux, le plus rapidement possible" a-t-il conclu.