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Affaire Morelle : Yves Jégo estime que la "République exemplaire" est "morte"
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This is the end

Le président par intérim de l’UDI était l’invité ce dimanche du grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Au cours de cet entretien, il a aussi indiqué que le parti centriste allait proposer mardi un "contre-pacte" de 80 milliards d’économies.

Depuis une semaine, l’affaire Aquilino Morelle secoue l’exécutif. L’ancien conseiller de l’Elysée a été poussé à la démission suite aux accusations de conflits d’intérêts de la part de Mediapart. Un scandale de plus pour la présidence Hollande qui se voulait « normale » et « exemplaire ». Si les critiques ont fusé de toutes parts suite à ces révélations, ce dimanche, Yves Jégo le président par intérim de l’UDI en a rajouté une couche. Invité du grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, il a affirmé que "la République exemplaire (était) agonisante avec monsieur Cahuzac. Elle est morte avec Aquilino Morelle. Les donneurs de leçons voient toujours leurs leçons leur revenir en boomerang".

Et le député de Seine-et-Marne de poursuivre : "Cette histoire de cireur de chaussures fait partie d'une gauche qui s'est débranchée de l'opinion publique, qui ne comprend plus les souffrances, les attentes, le désarroi des Français [...]. Il y a une déconnexion entre ce qui s'est passé et ce que ressent l'opinion publique". Selon Yves Jégo, "la pratique du pouvoir doit être modeste au moment où les Français souffrent", il faut "inventer un nouveau modèle d'attitude politique" pour ne pas donner "du grain à moudre au populisme".

Mais au cours de ce rendez-vous, il a aussi annoncé que l’UDI allait ce mardi proposer un "contre-pacte" de 80 milliards d’économies. S’il a reconnu que vouloir "faire des économies dans les dépenses publique (allait) dans le bon sens", il a en effet estimé que "50 milliards d’économies, ce n’est pas suffisant". Selon lui, "il y a deux problèmes dans le plan du gouvernement : il y a un flou dans un certain nombre de dispositions et (...) plus grave, il n’y a pas de réformes structurelles. C’est un coup de rabot".

Pour argumenter ses dires, Yves Jégo a donné deux exemples de réformes structurelles à mener. La première touchant les retraites. "Plutôt que de geler les pensions des fonctionnaires, il faudrait avoir le courage d’appliquer dès 2015 les 62 ans pour l’âge légal de départ à la retraite et les 41,5 ans de cotisations. C’est voté dans la loi mais ça doit s’appliquer plus tard. Faisons-le tout de suite et on aura de gains financiers".
"Le deuxième exemple : les allocations sociales. On a un maquis d’allocations sociales (...) Nous proposons d’aller vers une allocation sociale unique".

Enfin, le président par intérim de l’UDI a également estimé que le gel des salaires des fonctionnaires, annoncé par le Premier ministre Manuel Valls dans son plan d’économies, était "une mauvaise chose". "Nous proposons de revenir aux 39 heures dans la fonction publique, au rythme d’une heure par an en plus, ça permettrait de faire entre 20 et 30 milliards d’économies", a-t-il dit, évoquant la possibilité, "si, au bout du chemin, quand on est revenu aux 39 heures, la croissance est là" de "redescendre à 35".

Lu sur RTL

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