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Aquilino Morelle démissionne, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique va étudier ses déclarations de patrimoine
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Caillou dans la chaussure

François Hollande a estimé ce vendredi que son conseiller avait pris "la seule décision qui convienne".

Aquilino Morelle a donc fini par démissionner de ses fonctions. L'affaire avait pris de l'ampleur ce vendredi : depuis jeudi et les accusations de Mediapart à l'encontre d'Aquilino Morelle sur un possible conflit d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique, les membres du gouvernement ou du PS ne savaient pas comment éteindre l'incendie. L'affaire embarrassait la majorité. Certains avaient choisi la méthode forte comme Jean-Christophe Cambadélis pour mettre la pression sur le conseiller disant sur itélé "si ce qui se dit est vérifié, je ne vois pas comment il peut rester", d'autres demandaient à voir. 

Soutenant la présomption d'innocence du conseiller de François Hollande, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales avait affirmé qu'il revenait à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) de "donner les informations" concernant le parcours d'Aquilino Morelle. En milieu de matinée vendredi, l'Igas s'exécutait et indiquait dans un communiqué que le conseiller de François Hollande n'avait jamais déposé de demande d'autorisation pour une activité de conseil. "Dans le cas particulier des activités extérieures de Monsieur Aquilino Morelle, le service n’a retrouvé dans les archives que les autorisations portant sur une activité d’enseignement à l’université Paris" a écrit l'IGAS dans un communiqué reçu par RTL.

En 2011, pourtant, Aquilino Morelle avait insisté sur l'antenne de France Info sur l'importance de la transparence en politique. Retrouvez son entretien d'alors :

En tout cas, toutes ces informations montraient bien à quel point le cas du conseiller de l'Elysée était épineux. François Hollande avait reçu son chef du pôle communication jeudi matin pour évoquer l'article. Il avait alors "demandé à Aquilino Morelle de ne pas s'exprimer auprès de l'AFP pour faire son démenti, afin de ne pas impliquer la présidence de la République". De son côté, Manuel Valls a convoqué Aquilino Morelle. La suite est connue. Le conseiller de François Hollande n'aura pas survécu politiquement à cette affaire et a donc démissionné, pour "être entièrement libre de répondre aux attaques" selon sa déclaration à l'AFP.

Par ailleurs, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a annoncé étudier le dossier d'Aquilino Morelle. Elle va entamer "une étude plus approfondie de ses déclarations d'intérêts et de patrimoine", remises en janvier dernier comme par tous les collaborateurs du président.

"Aquilino Morelle a pris la seule décision qui s'imposait, la seule décision qui convenait, la seule décision qui lui permettra de répondre aux questions qui lui sont posées" a dit le chef de l'Etat"J'ai considéré qu'il ne pouvait pas y avoir de confusion parce qu'il y a un principe que j'ai toujours posé d'impartialité et d'indépendance et il convient donc que chacun puisse avoir des rapports conformes à ces principes" a-t-il ajouté.

Les réactions avant la démission d'Aquilino Morelle

Emmanuelle Cosse, patronne des Verts a indiqué sur France Info : "Quand je vois cette affaire, je me demande si on a appris de l'affaire Cahuzac (...) qui avait aussi été conseiller de l'industrie pharmaceutique dans les années 1990 à une époque où l'activité était très peu contrôlée. Et je me demande si on a appris de Cahuzac quand je vois le mode de défense d'Aquilino Morelle".

Jean-Christophe Cambadélis a été le plus véhément ce vendredi matin sur iTélé.

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