Harlem Désir : "une des belles figures de notre société et de la France" selon Manuel Valls

C'est le député UMP Damien Abad qui a ouvert les hostilités. Il a en effet, ce mardi, demandé lors d'une séance de questions au gouvernement (QAG) le pourquoi de la nomination en tant que Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes de Harlem Désir, ancien premier secrétaire du Parti socialiste. Le député de l'Ain a expliqué voir dans cette prise de poste un "signal politique désastreux".

Pour sa première séance de QAG, Harlem Désir a été fermement défendu par le Premier ministre Manuel Valls, qui a répondu en personne au député : "Harlem Désir a été quinze ans député au parlement européen, il en a été vice-président, il a été rapporteur de plusieurs textes de loi, il connaît parfaitement les dirigeants européens" a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a ensuite développé son argumentation sur un autre registre : "Harlem Désir, c'est aussi une des belles figures de notre société et de la France (...) Il a été le président de SOS Racisme, il a été à la tête d'une formidable mobilisation contre le racisme et la xénophobie" a noté Manuel Valls. "Le fait d'avoir Harlem Désir, lui qui porte un si beau nom français, qui représente la diversité, qui représente la France, qui représente l'Europe, ça devrait être un honneur pour chacun de souligner sa présence au sein du gouvernement".

Il a terminé son intervention avec une petite pique à l'égard du groupe UMP : "Monsieur Abad, si quelqu’un d’autre m’avait posé cette question que vous m’avez posée, au nom de votre groupe, il y aurait eu au fond peut-être un peu plus de vérité. Si cela avait été M. Devedjian ou M. Bertrand, peut-être, à ce moment-là, que votre groupe aurait décidé de ne pas poser cette question".

La nomination de Harlem Désir a notamment été critiquée eu égard de la faible activité de l'ex-premier secrétaire du PS en tant qu'euro-député : il est ainsi classé 752e sur 766 en termes d'assiduité, avec seulement 50,15% de participation aux votes. Un sondage BVA pour iTele sorti ce samedi note également que 79% des Français désapprouvent sa nomination.