Ukraine : l'Europe agite la menace de sanctions économiques envers la Russie

C’est l’arme ultime de rétorsion, assure ce mardi Le Figaro. Le ministre français des Affaires étrangères a expliqué, lundi, à l'issue d'une rencontre avec ses homologues européens à Luxembourg, que les sanctions contre Moscou pourraient être durcies si la situation en Ukraine s'aggravait. 

Un moyen de mettre la pression sur Vladimir Poutine pour qu'il engage la Russie sur la voie de la désescalade en Ukraine, après les affrontements violents de ce week-end qui ont fait plusieurs morts dans l’est du pays.

Une réponse musclée, mais qui relève plus, côté français, d’un exercice de dissuasion que d’une arme dont l’hexagone souhaite réellement se servir. Même constat pour l'Allemagne, premier partenaire commercial de la Russie, très réticente, tout comme l’Espagne et l’Italie. "Il faut faire preuve de fermeté, mais garder le dialogue ouvert", a expliqué Laurent Fabius

Par ailleurs, un sommet européen pourrait se tenir "si nécessaire" la semaine prochaine. Un rendez-vous qui doit encore être confirmé au vu de l’évolution de la situation dans le pays, et où sont attendus les représentants de l’Union européenne, de la Russie, de l’Ukraine et des États-Unis. 

Dans un entretien téléphonique, hier soir, le président des États-Unis Barack Obama a répété ses "inquiétudes" à Vladimir Poutine et a appelé les forces irrégulières à déposer les armes. De son côté, le président russe a campé sur ses positions, et qualifié de "conjectures" reposant "sur des informations infondées" les accusations d'ingérence de Moscou.

Inquiet pour son pays, Oleksandre Tourtchinov, le président ukrainien par intérim, a demandé, lundi, le déploiement de casques bleus de l'ONU dans l'est de l'Ukraine, explique lemonde.fr.