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Gouvernement Valls : qui a décidé quoi et comment s'est faite sa composition... quelques secrets dévoilés
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Alors alors

François Hollande a indiqué que le remaniement gouvernemental avait été "facile à faire". Des proches du président ont raconté les dernières heures avant la nomination des ministres.

François Hollande et Manuel Valls ont composé rapidement le nouveau gouvernement de "combat". Mais comment ce changement s'est-il vraiment réalisé ? Y a-t-il eu consensus entre les deux hommes ou des points de désaccord ? Quels "amis politiques" ont-ils voulu imposer et où ? Des proches du président de la République et du Premier ministre se sont épanchés auprès des journalistes de l'AFP. 

Et le moins que l'on puisse écrire c'est que pour une fois, François Hollande a su trancher dans le vif. Après la claque reçue aux municipales il fallait réagir. Alors que Manuel Valls consultait à tout va mardi soir, le chef de l'Etat prenait aussi des avis auprès d'amis politiques bien évidemment mais aussi de députés, de sénateurs et même de personnes de la "sphère privée". Si le bureau du nouveau Premier ministre "n'a pas désempli jusqu'au soir" selon des proches collaborateurs, François Hollande gardait un œil attentif sur les tractations de Manuel Valls avec les Verts". Le président était en effet "inquiet" que les écologistes puissent quitter le gouvernement.

Finalement mardi, Valls et Hollande n'ont "commencé à travailler sur la composition du gouvernement que vers 22h00/22h30". Les hésitations s'installent "sur le nombre de ministres, 18 ou 16?", un chiffre pair quoi qu'il arrive pour respecter la parité hommes/femmes. François Hollande tranche : "ce sera 16 même si cela impliquait des choix douloureux" raconte un proche. Vient ensuite la question du ministère de l'Intérieur. Là encore, "François Hollande l'a choisi d'emblée", estimant que le nouveau locataire de la place Beauvau devait avoir un "style différent de Manuel Valls". Un temps envisagé par le président, Jean-Yves Le Drian restera finalement au ministère de la Défense.

Puis, qui mettre à Bercy ? Les deux hommes sont d'accord pour faire sortir Pierre Moscovici, qui doit "préparer sa candidature de commissaire européen". Ici aussi il faut un message "clair". Valls et Hollande tombent d'accord au bout de quelques minutes. Michel Sapin, "c'est l'international, l'Europe, les Finances et les comptes, Montebourg, l'économie réelle dans toutes ses dimensions" dit le chef de l'Etat.

François Hollande veut aussi placer des proches en qui il a confiance. Il avance donc le nom de François Rebsamen au ministère du Travail. Selon le président, il "saura utiliser son sens du dialogue et son expérience d'élu". Pas d'opposition de Valls. Quant à Ségolène Royal, "ils voulaient tous les deux qu'elle rentre au gouvernement, la place occupée n'était pas vraiment un problème" dit une source élyséenne. Le Premier ministre et le président lui donnent donc un vaste ministère de l'Ecologie.

Quant à Benoît Hamon, qui a "fait la preuve de ses qualités" au ministère de l'Economie sociale et solidaire, "le temps était venu de lui confier un grand ministère" plaide Valls. Ce sera l'Education nationale, l'Enseignement supérieur et la Recherche. Un Premier ministre qui a aussi souhaité conserver Najat Vallaud-Belkacem "dynamique et efficace", Laurent Fabius "une évidence à ce poste" et Michel Sapin, "un indéfectible soutien" pour le chef de l'Etat.

Quid de Christiane Taubira ? Pas de commentaire sur son cas qui a semble-t-il été épineux. Pas vraiment "Valls-compatible", elle devrait sa place au président qui l'aurait beaucoup défendu auprès du Premier ministre. 

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