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Remaniement ministériel : Manuel Valls se préparerait discrètement pour Matignon
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A l’affût

Selon Le Monde, le ministre de l'Intérieur, qui veut succéder à Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre, a passé la semaine à rencontrer des politiques pour s'assurer de leur soutien.

Alors que le remaniement semble approcher à grands pas, le faisceau des hypothèses se resserre autour d'une confirmation de Jean-Marc Ayrault ou d'un débarquement de ce dernier au profit de Manuel Valls. Celui-ci s'est rarement montré aussi timide.  "Je ne répondrai à aucune question de ce type. Cela n'est pas le moment. Parce que nous sommes dans l'entre-deux-tours des municipales, dans une situation politique difficile qu'il faut considérer avec une certaine gravité. Et parce qu'il ne s'agit pas de mes prérogatives, mais de celles du président", a déclaré Manuel Valls au Monde. Ce sont donc ses amis qui plaident sa cause pour lui. "Il faut donner une marque de professionnalisme, a déclaré son ami Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois à l'Assemblée. Or, Valls incarne une image de fermeté et de constance. Cette hypothèse est la seule qui soit attendue". 

La pression du clan Valls monte autour de Matignon. "Je ne vois pas comment le président va faire pour ne pas nommer Valls, a confié l'un de ses fidèles. On a encaissé une déroute sévère qui appelle une réponse. Il faut frapper fort, vite et mettre du lourd. Manuel est le mieux à même de faire ça". Selon ses proches, après le premier tour désastreux des municipales pour la gauche, le ministre de l'Intérieur est l'homme de la situation et cela fait longtemps que François Hollande le sait. Ce dernier aurait du lui donner le poste de Premier ministre en novembre dernier mais Jean-Marc Ayrault avait alors lancé inopinément sa grande réforme fiscale et l'opération avait été étouffée dans l'oeuf, assurent les soutiens de Valls. Ainsi donc, aujourd'hui, la prudence est de mise.

Officiellement, Manuel Valls a passé la semaine à essayer de sauver les meubles avant le second tour des municipales. Mais il n'a pas fait que cela. Lundi, il a reçu Jean-Yves Le Drian et Arnaud Montebourg. Le premier le soutient, tout en l'exhortant, si d'aventure il était nommé à Matignon, à un changement de ligne. Quant à Cécile Duflot, invitée à déjeuner par le ministre de l'intérieur, elle lui aurait indiqué avoir "un problème avec sur les questions sociétales". Manuel Valls l'aurait alors assuré vouloir que les écologistes demeurent au gouvernement.  L'offensive du ministre de l'Intérieur affole d'ailleurs la plupart de ses camarades socialistes qui se rappellent de ses déclaration sur les Roms ou l'affaire Leonarda.  "Valls à Matignon, ce serait une lecture totalement erronée du scrutin, s'est notamment insurgé Emmanuel Maurel, leader de l'aile gauche du PS. Il n'y a pas une demande d'ordre et de sécurité, mais de justice et de social." Un proche de Claude Bartolone, lui aussi intéressé par le job, partage cet avis : "Pour faireadopter le pacte dans la majorité, il va falloir envoyer un signal à gauche. Valls ne peut pas être le premier ministre de ce signal."

En attendant la décision de François Hollande, le ministre de l'Intérieur est sur la brèche. "Il se prépare, a avoué un de ses amis politiques. Mais pas plus aujourd'hui qu'hier. Manuel, il est du genre à être prêt tout le temps."

Lu sur Le Monde

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