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Ecoutes de Sarkozy : Taubira estime qu'elle a pu "dire une chose pas tout à fait exacte"
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Nouvelle justification

La ministre la Justice, après s'être entretenue avec François Hollande, s'est défendue sur les plateaux télé.

Ce qui était au départ une énième "affaire Sarkozy" est devenue une "affaire Taubira". La ministre de la Justice est en effet accusée par l'UMP d'avoir menti sur ce qu'elle savait concernant les écoutes téléphoniques de l'ancien président. La garde des Sceaux est attaquée de toute part et multiplie les interventions médiatiques pour s'expliquer sur cette situation.

Ainsi après s'être entretenu pendant plus d'une heure avec François Hollande, Christiane Taubira, qui répète à qui veut l'entendre qu'elle ne démissionnera pas, était l'invitée du Grand Journal de Canal +. Face à Jean-Michel Apathie, la ministre de la Justice était amenée à répondre aux accusations de mensonges dans l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy et des informations dont elle disposait. "Je ne mens pas", a-t-elle tout de suite prévenu avant d'attaquer "l'UMP qui dicte les lignes éditoriales (de la presse)". Mais la garde des Sceaux a tout de même admis : "Oui, j’admets que je me suis trompée de dates(...). Il peut m'arriver d'être imprécise. Il peut m'être arrivé d'avoir dit une chose pas tout à fait exacte". Puis la ministre a poursuivi en s'en prenant à la presse en générale : "Vous laissez supposer à la planète entière que ces interceptions datant de septembre ont pu faire l'objet d'un examen de l'exécutif. Je n'ai pas à me soumettre à un interrogatoire". 

Enfin, à la question d'Antoine de Caunes, "Alors, le président, il vous a dit quoi ?" Christiane Taubira a répondu fermement : "Ça ne vous regarde en rien." Avant d'ajouter : "C'était une séance de travail comme j'en ai toutes les trois semaines."  Dès lors, est-elle toujours ministre de la Justice ? "Vous saurez en temps utiles", a-t-elle glissé.

Pour rappel, François Hollande s'est entretenu avec la ministre de la Justice ce jeudi alors que les rumeurs concernant son éventuelle éviction se font de plus en plus persistantes. Dans un bref compte-rendu, l'Elysée a indiqué : "Le président l'a reçue, comme cela était prévu depuis vendredi dans l'agenda, pour une réunion de travail sur des dossiers importants de son ministère". A la question de savoir si François Hollande avait renouvelé sa confiance à la garde des Sceaux, l'entourage de cette dernière a répondu qu'il n'avait "même pas eu à le faire car ce n'était absolument pas le sujet de cette réunion".

Lors d'un entretien pour TV5 Monde enregistré plus tôt dans la journée mais diffusé après son entretien avec le président, la ministre de la Justice s'est encore défendue sur cette affaire. "Je suis absolument effarée par ce feuilleton de très mauvaise qualité. Il faut reconnaître que les acteurs ne sont pas doués non plus" a-t-elle fait savoir. "Le Président de la République est celui qui peut décider dans la minute de mettre fin aux fonctions d'un ministre. Mais c'est sa liberté". Elle poursuit, agacée : "La presse peut continuer à en faire un feuilleton permanent ! En fait, c'est l'opposition qui fait les lignes éditoriales ? C'est extraordinaire à constater !". Et de fustiger "les chroniqueurs, les commentateurs, les journalistes, les élus de l'opposition» qui «passent leur temps à inventer un fait et à le commenter à perte de vue".

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