Armée française : filmée nue sous sa douche par un sergent, elle a été contrainte de donner sa démission<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Une enquête interne vient d'être ouverte au sein de l'armée française sur les violences sexuelles et le harcèlement
Une enquête interne vient d'être ouverte au sein de l'armée française sur les violences sexuelles et le harcèlement
©Reuters

Scandale militaire

Le tribunal administratif de Nantes a suspendu la "démission forcée" d’une stagiaire de l’armée qui avait été filmée nue dans sa douche par son sergent.

Cette soldate martiniquaise de 25 ans avait été contrainte de quitter l’armée après avoir porté plainte contre un sergent qui l’avait filmée nue, sous sa douche, après son service. Selon metronews, le tribunal administratif de Nantes a suspendu ce lundi la "démission forcée" de cette stagiaire du Centre militaire de formation professionnelle (CMFP) de Fontenay-le-Comte (Vendée). 

Ledit sergent s’était "enhardi après avoir bu" avec d’autres militaires, selon l’avocat de la plaignante, lors de la qualification de l’équipe de France de football pour la Coupe du monde au Brésil le 19 novembre 2013. Le jeune homme avait glissé son téléphone entre la porte de douche et le sol pour filmer la jeune femme. Ce dernier a "reconnu les faits", d’après Me Jacques Delacharlerie. Pour autant, sa cliente n’a pas été considérée comme victime. "On lui a tenu la plume pour qu’elle demande la résiliation de son contrat", affirme l’avocat, sous peine d'être déclarée déserteur en cas de refus. 

"Elle ressent comme une humiliation. L'armée, au lieu de lui offrir une protection, l’a seule stigmatisée au nom d'une conception très douteuse de l'intérêt du service", précise l'avocat dans son mémoire à l'attention du juge des référés. "Contacté, le CMFP de Fontenay-le-Comte n’était pas en mesure de répondre à nos sollicitations", commente metronews. "

A croire que c'était moi qui étais coupable de quelque chose, je n'ai senti à aucun moment que j'étais soutenue", a témoigné la jeune femme. "Ils ont commencé par me demander si ça ne me dérangeait pas de démissionner mais je leur ai fait clairement comprendre que je resterai", a-t-elle expliqué, en indiquant avoir été ensuite convoquée le 20 décembre "dans le bureau du colonel où il m'a dit "pour vous c'est terminé, pour le bien-être de la formation, des élèves, des formateurs", peut-on lire dans une note du tribunal administratif dans son ordonnance du 28 février.

Ce scandale intervient alors même que Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a demandé le 27 février l'ouverture d'une enquête interne sur les violences sexuelles et les cas de harcèlement commis à l'encontre des femmes dans les armées françaises. Cette enquête fait suite à la publication, le même jour, d'un livre intitulé "La guerre invisible", qui évoque une quarantaine de cas de ce type survenus ces dernières années.

Lu sur metronews

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !