L'opposant, en exil en France depuis 2015, s'était vu refuser jeudi d'embarquer à Paris sur un vol à destination de la Thaïlande où il a été déclaré persona non grata.
Sam Rainsy, qui avait assuré vouloir rentrer au Cambodge pour la fête de l'indépendance le 9 novembre, a été admis vendredi sur un vol à destination de Kuala Lumpur où il est arrivé samedi.
L'opposant franco-cambodgien comptait rejoindre en Thaïlande des migrants cambodgiens installés dans le pays afin de traverser avec eux la frontière pour faire un retour remarqué dans son pays natal.
Opposant historique, Sam Rainsy vit en exil en France depuis 2015, se disant victime de procès politiques dans son pays, où il risque jusqu'à 30 ans de prison.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, s'est juré de l'écarter, ainsi que les pricipaux responsables en exil de son parti.
Hun Sen a répété à de nombreuses reprises qu'il avait émis des mandats d'arrêt à l'encontre de Sam Rainsy auprès des pays voisins du Cambodge.
Un des principaux soutiens de Sam Rainsy, l'opposante cambodgienne Mu Sochua, a été arrêtée en Malaisie alors qu'elle tentait de revenir dans son pays pour soutenir le grand retour de Sam Rainsy.
Sam Rainsy avait co-fondé le Parti du salut national du Cambodge (PSNC), qui avait réalisé une percée aux élections générales de 2013, mais sa formation a été dissoute par la Cour suprême du pays en novembre 2017.
Hun Sen a ainsi pu renforcer son emprise à l'issue des législatives de 2018 qui ont donné à son parti, le Parti du peuple cambodgien (PPC) l'intégralité des sièges au Parlement. Ces résultats ont été vivement contestés.