Arrivé dans la matinée d'Afghanistan, le ministre de la Défense par intérim, dont c'est la première tournée à l'étranger depuis sa prise de fonctions début janvier, veut rassurer le gouvernement irakien.
La récente annonce par le président américain Donald Trump de sa volonté de "surveiller l'Iran" depuis l'Irak a provoqué une levée de boucliers dans le pays et redonné un nouveau souffle à la campagne des partisans d'un départ des soldats américains.
Les Etats-Unis ont mené en 2003 l'invasion de l'Irak qui a renversé Saddam Hussein. Au plus fort de l'insurrection qui a suivi, Washington a compté jusqu'à 170.000 soldats dans le pays.
Parties définitivement en 2011, les troupes américaines sont revenues en 2014 en Irak, cette fois-ci au sein de la Coalition contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.
Aujourd'hui, alors que Bagdad a déclaré la victoire sur l'EI il y a un an et alors que l'assaut "final" est en cours en Syrie, de nombreuses voix, surtout venue du camp pro-Iran, réclament le départ définitif des soldats américains.
Une proposition de loi a été déposée au Parlement afin d'imposer un calendrier de départ aux Américains.
Fait rare, elle pourrait faire l'unanimité parmi les deux principales forces de l'assemblée: la liste emmenée par le leader chiite Moqtada Sadr qui se veut le champion de l'indépendance de l'Irak, et le bloc pro-Iran des anciens combattants anti-EI.
Lundi, lors d'une conférence de presse commune, elles ont réclamé "un nouvel accord" pour encadrer la présence des troupes étrangères en Irak, en premier lieu des troupes américaines.