Révélations : encore une liaison cachée de François Hollande <!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande aurait une liaison cachée avec... le libéralisme.
François Hollande aurait une liaison cachée avec... le libéralisme.
©Reuters

En concubinage avec le CAC 40

Cela se murmurait, à mots couverts, ici et là. Et c'est Clémentine Autain du Front de gauche qui a lâché le morceau.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Le débat était intéressant mais ronronnait un peu. Il opposait Clémentine Autain du Front de gauche à Jean-Sébastien Ferjou d'Atlantico. Connaissant assez bien ce dernier – et sans vouloir en rien le vexer – je n'avais d'yeux que pour son interlocutrice. On en a connu des plus moches et des plus sottes... Et je ne fus pas déçu. Alors qu'on débattait sur la question de savoir si Closer avait bien fait, ou non, de révéler les tendres liens qui unissaient Julie Gayet et François Hollande Clémentine Autain mis brusquement les pieds dans le plat. « La seule liaison du chef de l’État qui m’intéresse c'est celle qu'il entretient avec le libéralisme » !

>>> Revoir le débat entre Clémentine Autain et Jean-Sébastien Ferjou <<<

Oui cela fut dit ! Révélé au grand jour ! Mais quand même sans photos et, donc, sans preuves à l'appui. On ignore encore – mais cela se saura certainement bientôt – si François Hollande se rend nuitamment au domicile de M. Gattaz, le patron des patrons. On ne sait pas non plus s'il se rend en scooter, affublé d'un casque, à des réunions secrètes du Medef. Et on brûle de savoir dans quels domiciles - et loués par qui ? - il rencontre un à un les milliardaires ventrus du CAC 40. Il est vrai que, comme pour la délicieuse Julie Gayet, ces choses graves étaient délicatement insinuées. Des journaux parlaient du tournant «  social-libéral » de François Hollande. Et des économistes s'interrogeaient doctement sur les avantages et les inconvénients de cette nouvelle donne économique. Mais nul n'osait encore prononcer le mot « liaison ». Et enfin Clémentine Autain osa.

La liaison dont on parle est infiniment plus grave et plus importante que celle que Closer prête au président de la République. Car tromper Valérie Trierweiler n'est dommageable que pour son orgueil de femme bafouée. Elle a accusé le coup mais elle passe pour avoir du caractère et donc s'en remettra. Mais sortir du lit dans lequel on se livrait à des ébats avec le socialisme pour découcher dans celui du libéralisme... Mais se vautrer dans la débauche avec de gros messieurs à cigare après avoir promis une fidélité indéfectible aux pauvres, aux miséreux et aux exploités...

François Hollande, si l'on comprend bien, veut faire en France la même politique que Gerhard Schröder en Allemagne et que TonyBlair en Grande-Bretagne. Il se trouve que ces derniers ont dit à l'avance ce qu'ils allaient faire et que c'est sur ces programmes qu'ils ont été élus. Il se trouve que François Hollande a dit tout le contraire de ce qu'il essaie de faire aujourd'hui et c'est pour ça qu'il a été élu, la décision ayant été emportée de justesse grâce à son fameux : « mon ennemi c'est la finance ».

« On peut mentir une fois à tout le monde, tout le temps à une personne mais pas tout le temps à tout le monde » disait Abraham Lincoln. Ils sont des millions à qui on a menti tout le temps pendant la campagne des présidentielles et depuis plus d'un an. Ils y ont cru. Ils sont des millions à se presser devant les bureaux de Pôle emploi et qui ont entendu la même musique. Ils y ont cru. Ils sont des dizaines de milliers d'ouvriers et de techniciens dont on ferme les usines et les ateliers qui ont, de bonne foi, pensé que l’État, c'est-à-dire François Hollande, pouvait leur assurer des lendemains qui chantent. Ils y ont cru.

Maintenant ils ne croient plus. Ni François Hollande. Ni même les autres. Une désillusion qui nourrit un ressentiment dévastateur. Et à l'arrivée un champs de ruines moral. Un désastre humain, une blessure qui mettra longtemps à se cicatriser. De ça François Hollande est, et restera, comptable. Alors ses escapades amoureuses en scooter...

PS : Aucun sondage n'a encore été effectué sur la liaison adultérine entre le président et le libéralisme. Il y en a un en revanche sur celle qui lie le président à Julie Gayet. Et – quel bonheur ! - une grande majorité des Français estime qu'il a droit à sa vie privée et que cette affaire n'a aucun impact sur l'opinion qu'ils ont de lui. Et – quel malheur ! - le patron de l'Ifop, l'institut qui a réalisé le sondage, y est allé de son commentaire assassin : « Hollande est tellement impopulaire que ça ne change rien ».

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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