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L’Europe gagnante de 2030
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Avenir rassurant pour le Vieux Continent

Confrontée à des crises économiques et politiques à répétition, l'Europe de 2011 est en plein questionnement. Pourtant l'avenir de la communauté est rassurant et elle deviendra, d'ici à 2030, un modèle de puissance mondiale

Noël Goutard

Noël Goutard

Noël Goutard est le Président-Fondateur de NG Investment.

Il est également membre du Conseil de Surveillance du fond de private equity LBO France. Il est l'auteur de 2030 : mémoires d'un européen optimiste  (Editions Jacob-Duvernet), publié en mai 2011.

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En 2010 le déclin de l’Europe paraissait inéluctable. Bon nombre de conjoncturistes écrivait l’épitaphe des Etats-providence. Ils butaient cependant sur une vérité incontournable : l’Union européenne assurait le niveau de liberté, prospérité, et protection sociale le plus élevé de la planète à son demi-milliard d’habitants. Ce modèle leur semblait trop ruineux pour durer. L’Union européenne se réduirait vingt ans plus tard à un magma d’Etats impotents, soumis au diktat des hyper-puissances américaines ou asiatiques. Elle serait frappée de paralysie tandis que le reste du monde progresserait triomphalement.

A ce pessimisme s’opposait une autre vision qui, dès 2030, se révéla prémonitoire. Si la plupart des Etats européens, dont la France, ont été soumis à des crises financières dévastatrices pendant des années, ils finiront par les surmonter grâce à l’intervention de l’Union européenne.  Cependant, comme prix à payer à cette solidarité, ils auront du abandonner certaines prérogatives souveraines entre les mains de Bruxelles. Ainsi l’Union européenne de 2030 est devenue une véritable fédération et gagne la stature d’une grande puissance. Son drapeau passe à quarante-trois étoiles, après l’adhésion des derniers Etats non membres, à l’exception de la Russie. Celle-ci, cependant, se sentant vulnérable face à la Chine, signe un pacte de sécurité avec l’Union.

La poussée démographique en Asie et en Afrique accélère la course à la maitrise de l’eau et des ressources énergétiques, minières et agricoles. Elle déclenche des conflits armés qui embrasent le Moyen Orient et l’Asie du Sud-est et persistent encore dans les années trente.

Pendant cette période, les femmes confirment leur supériorité et investissent tous les pouvoirs. Les fondements du catholicisme et de l’islam en sont ébranlés. Les religions, mises sous pression par la montée de l’athéisme et de la laïcité, se radicalisent. Au total cependant, la féminisation de la société et l’intégration réussie des immigrés sont des facteurs qui soutiennent la croissance européenne.

Les craintes sur la raréfaction des énergies d’origine fossile se révèlent infondées. Le réchauffement climatique libère l’Arctique de ses glaces et ouvre d’immenses espaces à l’exploitation du pétrole et du gaz, des minerais, et même à l’agriculture et l’élevage, notamment au Groenland, qui à lui seul représente le double de la masse territoriale de l’Union européenne.

Les technologies de l’information, l’électronique, la robotique et la génétique progressent à pas de géant et déterminent la puissance économique des pays industrialisés. L’Europe tire son épingle du jeu et, dans le même temps, entre résolument dans l’économie écologique. Son industrie, son agriculture, son urbanisme et ses infrastructures en sont profondément transformés.

Les Français de 2010 envisageaient l’avenir avec anxiété, craignant pour leur sécurité, leur santé, leurs revenus et leurs acquis. Ceux de 2030 l’abordent avec optimisme. En effet, les Européens dans leur ensemble auront su, sous le bouclier de l’Union européenne, conserver leur avance économique et sociale sur les Américains et les Asiatiques et tirer le meilleur parti de leurs ressources naturelles et humaines, tout en préservant la paix et leurs valeurs démocratiques.

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