Mais qu'est-ce qui explique que la consommation de porno en ligne soit nettement plus importante le soir de Noël que celui du 31 décembre ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Une récente enquête conduite par Pornhub révèle une baisse significative de la consommation de porno le soir du Nouvel an, comparé au soir de Noël.
Une récente enquête conduite par Pornhub révèle une baisse significative de la consommation de porno le soir du Nouvel an, comparé au soir de Noël.
©Reuters

Le match des réveillons

Une récente enquête conduite par Pornhub révèle une baisse significative de la consommation de porno le soir du Nouvel an, comparé au soir de Noël. Considéré comme un stimulant et une pratique sexuelle par certains, le porno peut s'avérer être un moyen de combler la solitude éprouvée le soir de Noël, quand l'alcool du Nouvel An prend la place du porno en tant que stimulant.

Atlantico : le site pornographique Pornhub, l'un des leaders mondiaux du marché, a communiqué les chiffres de sa fréquentation, révélant que la consommation de pornographie baisse pendant les fêtes de fin d'année, surtout au Nouvel an. A quoi peut-on attribuer cette tendance ? Est-ce purement contextuel ou cela s'explique-t-il par l'ambiance différente de ces fêtes ?

Ghislain Faribeault : Sur les sites du groupe MARC DORCEL, nous ne constatons pas les mêmes tendances. Les fêtes de fin d’année sont souvent des mois record pour nous. La seule constatation que nous faisons chaque année, c’est une baisse de la consommation les deux premières semaines de janvier. Certainement due aux bonnes résolutions : « Cette année, j’arrête le porno !».

Souvent les sites Internet font des programmations spéciales Noël. Ce sont toujours des échecs. La mère Noël n’est pas un fantasme populaire. Pour certains, les fêtes sont aussi un moment de solitude que la pornographie permet d’oublier.

Est-ce le signe que le regain de moral provoqué par les festivités (nourriture, alcool, lien social…) influe sur l'envie de visionner des films à caractère pornographique ? Ces phénomènes sont-ils compensatoires ?

Marc Hatzfeld: D'abord, je ne pense pas qu'on puisse qualifier la consommation de porno de "compensatoire" comme s'il existait une sexualité "normale" que l'on remplacerait parfois par des formes bizarres ou perverses. Je crois qu'au cours de leur histoire, les humains ont inventé une infinité de pratiques sexuelles et de stimulants de toutes sortes liés à ces pratiques. Le porno est à la fois un stimulant sexuel et une pratique à part entière pour certains.Peut-être que l'usage d'autres stimulants, comme l'alcool, pendant ces fêtes, dispense de la consommation pornographique. Je pense par ailleurs que sexe et amour sont fort proches et que ces fêtes de fin d'année sont réservées à des manifestations d'amour, disons plus familiales ou partagées, au cours desquelles le porno semblerait déplacé.

Existe-t-il d'autres exemples dans l'année d'événements provoquant une baisse de la consommation de contenus pornographiques comme les périodes de vacances par exemple ?

Ghislain Faribeault : Il serait facile de penser que la consommation diminue pendant l’été, or c’est tout l’inverse. Il est maintenant simple d’accéder aux sites Internet depuis des appareils nomades (portables, tablette ou smartphone). De plus, c’est une période où beaucoup de Français se retrouvent sans enfants et/ou sans conjoint. La consommation augmente. En revanche, il est vrai qu’à l’arrivée des beaux jours, au printemps, la consommation baisse. D’une manière générale, la consommation de pornographie suit les mêmes tendances que l’économie française.

Peut-on finalement dire que la consommation de porno est directement liée à l'état émotionnel ?

Ghislain Faribeault : La consommation de film X répond à un besoin et permet de vivre ses fantasmes. Comme tout divertissement, la pornographie apporte du plaisir. L’état émotionnel a forcément un impact quand on parle d’excitation. Il y a des moments plus propices que d’autres, même si un sondage Ifop (2009) nous a révélé que 11 % de la consommation se fait sur son lieu de travail.



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