Avis aux gourmands : comment se faire plaisir à Noël en évitant les pièges des bombes caloriques

Foie gras, huîtres et coquillages divers, gibiers, chapons et autres volailles comptent parmi les mets les plus traditionnels des fêtes de fin d'année française, en particulier les repas du 24 décembre au soir et du 25. Ces repas, le plus souvent festifs et partagés avec les proches conduisent bien souvent à une abondance de nourriture qui elle-même conduit à des excès. Pourtant, fêter Noël avec gourmandise n'est pas nécessairement synonyme de repas déséquilibrés.

Entrée :

Béatrice de Reynal : Le plateau de fruits de mer, notamment les huîtres, sont votre meilleur choix, sans hésiter. 6 huîtres apportent à peine 80 Kcalories quand une tranche fine de foie gras en fournit plutôt 180 à 240. Les deux mets étant très riches en fer, les coquillages apportent surtout des protéines et pas du tout de graisses, même pour les huîtres "grasses" (elles ne le sont jamais !). Limitez toutefois le pain et le beurre. 

Annick Goetgheluck : Pour les entrées, il est clair que les repas festifs de Noël ont l'avantage de proposer des fruits de mer que sont les huitres et les coquilles en tout genre. Pensons également au crabe ou aux langoustes qui ne viennent pas forcément à l'esprit tout de suite mais qui constituent des mets très gourmands tout en ayant d'importantes qualités nutritives. Les fruits de mer au sens large apportent ainsi de l'iode, du zinc mais également de nombreux oligo-éléments.

Le saumon peut également être un choix intéressant ; s'il est consommé en quantité raisonnable il apporte de "bonnes graisses". Précisions tout de même qu'il faut privilégier le saumon d’Écosse, tant la mer Baltique est polluée, et les concentrations de métaux lourds mauvaises pour la santé.

Enfin, le foie gras, comme son nom l'indique, implique qu'on le limite en quantité – 40g par personne  environ. Par ailleurs, la graisse issue de la volaille est la moins "pire" en comparaison de celles issues des autres viandes. Il n'est donc pas nécessairement à proscrire.

Plat de résistance :

Béatrice de Reynal : Le gibier est une viande maigre : pensez donc au sport que ces animaux font en comparaison des animaux d'élevage ! Malheureusement, ils sont souvent apprêtés de façon lourde et grasse, d'où leur réputation de mets lourds. Laissez-vous quand même séduire par une biche rôtie, un faizan en cocotte ou des perdreaux à la broche. Ils apportent moins de graisses que le cochon de lait, le sanglier ou tout autre agneau.

Comme accompagnement, préférez, bien sûr, les légumes. Les champignons seront votre meilleur choix, car ils sont très riches en vitamines du groupe B, celles dont nous manquons tous. Les marrons sont aussi une option sympathique, pour les micronutriments dont ils sont dotés (magnésium, vitamines ...).

Annick Goetgheluck : Il est bien évident qu'il ne faut pas oublier qu'un repas de fête est avant tout fait pour se faire plaisir. Ainsi, si l'on aime la volaille, chapon ou dinde, il ne faut pas hésiter à la privilégier. Comme dans tout repas, il faut également l'accompagner de légumes – trop souvent oubliés pendant les fêtes – et de féculents qui peuvent prendre la forme de marrons. Sur les légumes, pensons aux champignons ou encore à des légumes préparés de manière plus agréable visuellement, comme sous la forme de terrines afin que la fête soit de mise sur la table.

Autre option, le gigot. C'est sans aucun doute plus gras que la volaille mais si cela est compensé par des accompagnements raisonnables, on peut se le permettre. Flageolets pour les féculents et haricots verts pour les légumes. Mais surtout, le plat doit être choisi en fonction de l'entrée, ou l'inverse ; tout est question de complémentarité.

Dessert :

Béatrice de Reynal : Inutile de dire que le fromage n'est pas indispensable, mais comme il est riche en calcium et que ce nutriment est précieux quotidiennement, il serait dommage de s'en priver. Si vous pouvez, laissez passer votre tour afin d'économiser non seulement le fromage, mais aussi le pain et le vin qui vont avec. Sachez qu'honorer le plateau peut vous coûter 300 à 500 Kcalories. Entorse significative !

Annick Goetgheluck : La première question qui se pose est : fromage ou dessert ? Mais il n'est pas forcément nécessaire de trancher. Là encore, tout est question de consommation raisonnable !

Sur le dessert lui-même, le choix de la bûche, si bûche il y a, doit être fait avec soin et pas nécessairement avec de la crème au beurre. Par ailleurs, la pâte génoise présente dans certaines d'entre elles est plutôt une bonne option, puisqu'assez peu grasse.

Enfin, sur de nombreuses tables de fêtes on trouve de la glace. Il s'agit là de choisir les sorbets plutôt que les crèmes glacées, les premiers étant faits à base de sirop et les secondes à base de lait, le plus souvent.

Reste les options plus originales, surtout si c'est vous qui êtes aux commandes de la préparation des desserts. On peut ainsi penser à une omelette norvégienne ou à des fruits. Ces derniers peuvent facilement, bien préparés et bien présentés, devenir des plats de fête qui raviront autant par le goût que par l'esthétique.