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Et si les municipales étaient (enfin) l’occasion de renouveler la classe politique française ?
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Tribune

Une tribune de Maxime Boyer et Édouard Josse.

À l’heure où l’hiver fiscal éclate par-delà les régions, les professions, les secteurs d’activité et les couches de la population, il est clair que nous assistons à la révolte de la France des invisibles. Cette France est méprisée et insultée par le microcosme jacobin, mais tente de résister par tous les moyens à cet État de plus en plus oppresseur. Il est devenu habituel pour certains commentateurs d’assimiler ces Français qui souffrent et qui se révoltent aux habitants d’un pays « périphérique », « périurbain », voire « rurbain ». Certes, ces zones sont souvent plus déshéritées que d’autres, mais elles ne détiennent pas le monopole du ras-le-bol social et fiscal. À notre sens, il faut voir dans ce soulèvement populaire un mouvement bien plus général, bien plus puissant, et aux conséquences politiques significatives. Il inclut à l’évidence les villes, et notamment les grandes métropoles et leurs collectivités, où la gestion socialiste est loin de faire l’unanimité.

Nos compatriotes qui réclament à 91% un changement profond de politique ne croient pas à la pertinence d’un remaniement et lui préfèrent la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce ne sont donc pas des hommes ou une méthode, mais bien le fond des mesures prises par le gouvernement qui est massivement contesté par les Français. La coalition des mécontents grossit chaque jour, tandis que les « bonnets rouges » fleurissent de Quimper à Strasbourg, les artisans et commerçants « sacrifiés » et les cavaliers contre « l’équitaxe » se joignent aux « pigeons », « poussins », « tondus », et autres « patrons militants ». Ces Français en colère affirment désormais avec force leur refus du Tout-État, qui ne se maintient que par le matraquage fiscal au service de quelques uns, faisant fi du bien commun. 84% des Français estiment que le gouvernement ne fait pas suffisamment d'efforts pour réduire les dépenses publiques ! Ils disent aussi que le « redressement » de la France passera par plus de liberté économique, plus d’entrepreneuriat et d’innovation, plutôt que par un tsunami de taxes et de normes.

Ce constat est largement partagé par les urbains, qui pour beaucoup évoluent dans un environnement de services et d’activités tertiaires à forte valeur ajoutée. Ils observent de près le déficit de la France en matière de compétitivité et la désynchronisation de notre économie dans la mondialisation, les industries déclinantes étant souvent subventionnées et les innovantes entravées. Ces salariés et entrepreneurs ne manqueront pas de sanctionner eux aussi, la politique du gouvernement. À l’instar de la pression fiscale nationale, d’aucuns auront également remarquer l’explosion des impôts locaux sous le règne des socialistes municipaux, notamment à Paris (+40%) et à Lyon (+78%), la majorité PS promettant même de nouvelles augmentations dans cette dernière. Dans le même temps, la dette de la communauté urbaine de Toulouse augmentait de +118% depuis 2008, et de 21% dans le Grand Lyon.", venant juste après celle sur les augmentations d'impôts à Paris et Lyon.

L’UMP doit mobiliser l’électorat des villes qui demeure stratégique dans la reconquête du pays. Imaginons un instant le retentissement symbolique d’un basculement à droite des grandes métropoles de Paris, Lyon et Toulouse ainsi qu’une nouvelle victoire à Marseille au soir du 30 mars 2014. La nouvelle génération que nous représentons incarnera un renouvellement de la classe politique que les Français attendent. Il ne s’agit pas là d’un quelconque jeunisme mais du renouveau vital des idées et des responsables dont notre famille politique et notre pays ont tant besoin. Cette nouvelle génération UMP est la condition nécessaire de la vague bleue pour laquelle nous militons tous ardemment, elle en sera le fer de lance.

Ainsi, face au mécontentement des Français traduit dans les urnes, nous pouvons espérer que François Hollande se mette enfin à l’écoute du peuple. Avec une popularité historiquement basse pour un président de la République, et ce, après à peine deux ans de mandat, comment pourrait-il encore mener la même politique ? Les conclusions et les aspirations populaires sont pourtant claires. Une fiscalité étouffante n’est pas la solution à la crise des finances publiques, bien au contraire, elle l’aggrave en réduisant le consentement à l’impôt et en décourageant l’investissement. De la même manière, la seule réponse au chômage est de renouer avec une politique d’emploi par les entreprises, en donnant plus de liberté, plus de souplesse et de reconnaissance aux créateurs de richesses. Enfin, il est primordial que François Hollande rompe avec la politique pénale actuellement menée et concourt réellement à la lutte contre l’insécurité généralisée qui, à juste titre, inquiète plus que jamais les Français.

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