Denis Levy - Mondial Tissus : "Quand j’ai repris l’enseigne, on me disait que le tissu était mort"<!-- --> | Atlantico.fr
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Denis Levy, PDG de Mondial Tissus
Denis Levy, PDG de Mondial Tissus
©Mondial Tissus

L'interview Atlantico Business

Lancé au début des années 80, Mondial Tissus reposait sur un modèle astucieux : acheter aux industriels des fins de tissus au kilo pour les revendre au mètre en magasin. L’enseigne était bénéficiaire dès le premier mètre vendu. Mais dans les années 2000, la crise de l’industrie textile bouleverse le modèle économique d’une marque vieillissante. Reprise en main il y a trois ans par Denis Levy, l’enseigne, qui compte 600 salariés et 73 magasins, retrouve des couleurs grâce à son nouveau positionnement.

Atlantico Business : Vous avez repris les rênes d’une enseigne vieillissante voire un peu ringarde. Quelles ont été vos décisions sur le positionnement de l’enseigne ?

Denis Levy :Il fallait, en effet, réinventer le concept. On a donc travaillé avec un cabinet afin de redéfinir ce que l’on voulait faire de la marque dans les 5 ans, les objectifs, ce que l’on voulait vendre dans les magasins… Quand je suis arrivé à la tête de l’entreprise il y a trois ans, on me disait que le tissus c’était terminé, que les clientes couturières mourraient les unes après les autres et qu’il fallait totalement changer l’ADN de Mondial Tissus afin de vendre autre chose. Pourtant, chez Mondial Tissus, il y a toujours eu beaucoup de client, passionnés et fidèles, une bonne implantation et un personnel de qualité. J’étais donc convaincu du contraire : il fallait se recentrer sur le tissu et lui redonner ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires se compose autour du tissu d’habillement, du tissu d’ameublement, de la mercerie et du prêt-à-poser. 

Quels sont, désormais, vos relais de croissance ? Est-ce ces nouveaux rayons décorations, mercerie créative etc ?

Nous avons, en effet, ajouté des rayons mais qui sont complémentaires pour notre chiffre d’affaire. Notre ambition globale, c’est d’être le référent pour toutes les solutions tissu. Vous voulez faire une nappe, une toile d’ombrage, un vêtement… on peut offrir à nos clients toutes les solutions. Notre relais de croissance il est donc là. Aujourd’hui, les gens veulent de plus en plus aller à contre-courant de la grande distribution de la mode, ils ne veulent plus tous porter la même chose que l’on trouve dans ces enseignes de centres commerciaux. Donc, nous offrons à nos clients la possibilité de personnaliser leur vêtement, de customiser ce qu’ils achètent. Les gens ont plaisir en plus à faire cela. Aux États-Unis ce créneau marche très fort et des enseignes comme la nôtre s’ouvrent régulièrement sur des surfaces de 3000 à 4000 mètres carrés.

De plus en plus, les consommateurs, et les enseignes, délaissent les zones commerciales au profit des centres-villes. Cela fait-il partie de vos réflexions autour du redéploiement de l’enseigne ?

On va continuer de miser sur les zones commerciales parce que notre concept, il est de 700-800 mètres carrés. Nous sommes leader sur notre marché et c’est la condition pour le rester et pour continuer de nous développer. L’implantation hors des zones commerciales, nous y avons pensé mais les loyers en centre-ville dans les grandes agglomérations sont trop importants. Cela ne nous permet pas d’installer nos boutiques. En revanche, nous avons mis au point un concept de boutique de centre ville, pensé autrement, entre 200 et 300 mètres carrés et que l’on va dans un premier temps développer à Lyon puis à Paris. Toujours selon notre objectif qui est de remettre au goût du jour des habitudes de consommations du tissu.

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