Gaz de schiste, OGM etc. : ce que la fin de la foi dans le progrès change à nos vies<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Si les Français sont méfiants à l'égard du progrès technique, ils continuent de faire confiance aux chercheurs
Si les Français sont méfiants à l'égard du progrès technique, ils continuent de faire confiance aux chercheurs
©

Bienvenue dans un monde postmodern

Le Conseil constitutionnel vient de statuer en faveur de l’interdiction de la fracturation hydraulique, seule technique permettant l'extraction du gaz de schiste. Les Français ne font plus forcément rimer progrès technique avec progrès de l'humanité. Simplement, ils choisissent la prudence.

Atlantico : La fracturation hydraulique restera interdite. C'est ce qu'ont décidé les sages de la rue Montpensier. Auparavant considérées comme positives pour la société, les avancées technologiques suscitent aujourd’hui moins d’optimisme. Le débat sur le gaz de schiste aurait-il été le même il y a 20 ans ? 

Michel Maffesoli : Tout au long du 19ème siècle, qui fut, ne l’oublions pas l’apogée de la modernité, s’est élaboré le grand mythe du progrès, comme conséquence tout à la fois des découvertes scientifiques et de leur application technologique. Dans son livre classique, Structure des révolutions scientifiques, Thomas Kuhn a d’ailleurs montré que c’était cela qui avait assuré la performativité du modèle occidental. On peut résumer la croyance en ce mythe nécessaire et inéluctable au travers de la phrase bien connue de Victor Hugo : "Rien n’arrête une idée dont le temps est venu".  Il semblerait que de nos jours, la sensibilité écologique en témoigne, un tel mythe ne suscite plus une adhésion indiscutée. Le débat sur le gaz de schiste en témoigne également, mais de nombreuses autres illustrations montrent qu’est en train de naître un autre rapport à la nature, qui n’est plus un simple "objet" inerte  à exploiter, mais un partenaire vivant avec lequel il faut compter. En bref, la dévastation du monde n’est plus à l’ordre du jour.

Axel Kahn : La société n’a pas toujours montré de forte appétence, ni fait preuve d’un appui unanime vis-à-vis des innovations. Rappelons-nous par exemple le Frankenstein de Mary Shelley qui date de 1818, il s’agissait d’un livre contre le progrès ! Durant la première guerre mondiale, l’opinion mondiale s’est ensuite fortement indignée contre les armes chimiques, de même qu’elle s’est opposée à l’arme nucléaire après la Seconde Guerre mondiale.

Globalement, à partir du 19ème siècle et au début du 20ème, une grande majorité de la société avait le sentiment que les progrès techniques rimaient avec progrès de l’humanité. Cependant aujourd’hui il existe une dissociation de ces deux notions : les progrès techniques n’apportent plus forcément de bienfaits pour les peuples comme c’était le cas auparavant avec la vaccination ou la médecine en général. Ce changement s’est opéré au 20ème siècle depuis que l’on s’est rendu compte des effets meurtriers du progrès à la suite d’accidents comme ceux de Tchernobyl, de Bhopal, ou encore de ses dégâts sur l’environnement. Les citoyens demandent maintenant à voir si les progrès techniques et leur mise en œuvre leur seront bénéfiques avant de se prononcer.

Alors il est évident que le débat sur l’extraction du gaz de schiste n’aurait pas entrainé la même résistance qu’aujourd’hui il y a vingt ans. D’ailleurs il n’y a pas eu de protestation lors des discussions sur l’exploitation minière ou pétrolière.

Guy-André PelouzeLes avancées technologiques sont des solutions trouvées par des humains à des problèmes humains mais comme toute action elles recèlent aussi des risques et des complications. Il est donc rationnel de le reconnaître et de ne pas s'enfermer dans une conception tribale, progrès = mal, status quo = bien ou l'inverse... L'évaluation des bénéfices et des risques d'une innovation est d'abord une équation individuelle (ai je besoin/envie d'un WIFI à la maison? ai je besoin d'un vaccin contre la grippe? ai je besoin d'un four micro-ondes?) mais en amont de ce qui est un choix les sociétés développées ont développé des systèmes de détection et de prévention des risques qui fonctionnent remarquablement. Nous en avons un parfait exemple avec le téléphone mobile. 

C'est ainsi que les outils mêmes faits en Chine, les médicaments, les avions, la chirurgie, les smartphones sont plus sûrs que jamais, il faut juste le rappeler. 
Pour autant le risque est présent à chaque instant de notre existence et il n'est pas rationnel de penser l'éliminer. Les avancées technologiques contribuent aussi à le réduire mais jamais il ne pourra disparaître.
Il est probable que si le progrès scientifique suscite moins d'optimisme c'est avant tout parce que nous vivons dans une société d'abondance qui ignore de plus en plus les contraintes de la rareté. Nous vivons en France dans une abondance de biens et de services que nous n'avons JAMAIS connu ! Cette société d'abondance conduit à des comportements délétères, trop manger conduit à l'obésité et au diabète type 2, trop satisfaire ses besoins conduit à la disparition de l'envie de vivre et trop voir d'innovations se succéder conduit à ne plus les espérer et à les attendre avec scepticisme...
Alors c'est exact la question du gaz de schiste ne se serait pas posée il y a 20 ans de la même façon. Le gaz de schiste aurait été éliminé par le nucléaire car cette énergie a eu en France un soutien étatique puissant que rien ne pouvait contrarier. Mais indépendamment de sa dangerosité le nucléaire est devenu trop prépondérant en France et nous allons diversifier. Pour ce faire les énergies renouvelables sont en concurrence avec les énergies fossiles sans pouvoir les remplacer et dès lors que notre facture énergétique deviendra insoutenable nous forerons! Empêtrés dans le principe de précaution nos représentants céderont au principe de nécessité !

Qu'est-ce que cela révèle sur le rapport des Français au progrès ?

Michel Maffesoli : Autant les Français ne se reconnaissent pas dans ce mythe du progrès qui nous vient du 19ème siècle, autant ils sont attentifs à ce que je nommerais une pensée et une attitude "progressive". Progressivité qui allie en un mixte fécond l’avancée technologique et la sagesse populaire, reconnaissant que la nature n’est pas un simple objet à dominer par le sujet humain, mais qu’il y a une sorte de "trajectivité", c’est-à-dire un va et vient entre ce qu’est l’homme et le cadre naturel dans lequel il se situe. Cette progressivité est la reconnaissance de ce qu’est "l’animal humain" dans son entièreté, un mixte de raison et d’instinct. Pour le dire en termes métaphoriques, on avait deux conceptions du monde : la flèche du temps progressiste ou le cercle réactionnaire. Ce qui est en train de se dégager dans la postmodernité pourrait se traduire par celle de la spirale, c’est à dire de l’enracinement dynamique.

Axel Kahn : Ce rapport des Français au progrès peut s’illustrer par un paradoxe. En 2004, une grande partie des Français s’est opposée aux organismes génétiquement modifiés, alors que les scandales du poulet à la dioxine, de l’amiante et du sang contaminé battaient leur plein. On pouvait alors penser que les Français étaient devenus technophobes. Mais au contraire, des sondages ont montré qu’ils appuyaient à près de 80% le mouvement de grève des chercheurs et des directeurs de laboratoire de l’époque. Cette position est paradoxale : si les citoyens français refusaient les progrès techniques, ils conservaient leur sympathie pour les chercheurs. En réalité cela montre que les citoyens sont persuadés qu’il n’y a pas d’avenir si la France ne joue pas son rôle dans le progrès de la connaissance et de la technique. Mais ils sont simplement devenus prudents à propos des progrès des applications scientifiques dans leur vie.

Guy-André Pelouze :Il ne faut pas confondre progrès et progressisme. Les mêmes peuvent vouloir interdire la progression des applications scientifiques utiles envers et contre toute évidence d'innocuité et imposer des conceptions sociétales qu'ils qualifient de progressistes mais qui recèlent des risques importants ou sont basées sur des données non scientifiques. Les Français utilisent massivement le progrès scientifique dans leur vie quotidienne et ils souhaitent en bénéficier pour leur santé. En revanche au niveau des idées ils manifestent aussi une grande vigilance quant aux échecs ou aux effets secondaires des innovations et des technologies nouvelles. Ce n'est pas illogique même si cela peut paraître paradoxal. Leur comportement est une illustration de la question du bénéfice et du risque.

Comment comprendre cette évolution : le risque a-t-il perdu tout attrait ou les avancées technologiques sont-elles devenues plus dangereuses ?

Michel Maffesoli : Ce qui ne veut pas dire que cette sensibilité - que pour ma part j’appelle une sensibilité écosophique, pour éviter l’aspect par trop politique qu’a pris le mot écologie - suspecte a priori toute évolution. Et à l’encontre de ce que pensent les ayatollahs écologistes, les avancées technologiques  ne sont pas forcément tenues pour dangereuses. Par contre, on s’accorde, de plus en plus, à ce qu’elles soient contrebalancées par une attitude plus prudente, de manière à éviter les saccages écologiques dont l’actualité n’est pas avare. En ce sens, le risque qui est une structure anthropologique de base continue à animer, en profondeur, l’inconscient collectif. Tout en sachant, "d’un savoir incorporé", c’est-à-dire de la mémoire collective, qu’il faut le tempérer par une sagesse plus grande.

Axel Kahn : L’acceptation du risque fait partie prenante de l’innovation. Quand on opère un malade du cœur, le risque de mourir existe mais en revanche le patient est certain de mourir si on ne l’opère pas. Les Français sont enclin à se laisser soigner. En revanche, le refus du risque des OGM est lié aux scandales sanitaires et alimentaires à répétition. D’autant que les Français savent que notre pays et l’Europe ne souffrent plus de surproduction. Or ces OGM ont pour but accroître cette productivité. On peut donc comprendre qu’ils ne soient pas demandeurs. Pour le gaz de schiste, la situation est un peu similaire : la fracturation hydraulique a des conséquences écologiques non négligeables notamment concernant la contamination des nappes souterraines. Or les Français n’ont pas tout à fait conscience de nos besoins énergétiques ni de la façon dont ces technologies pourraient réduire le coût de l’énergie et ainsi avoir des effets positifs sur le chômage et l’emploi. Mais il n’est pas impossible que leur regard sur ce sujet vienne à changer un jour.

Guy-André Pelouze : Jacques Attali a qualifié la société française de société de connivence et de privilèges (Rapport de la commission pour la libération de la croissance française, p8, XO éditions, la Documentation française 2008). C'est exact mais incomplet, la rente est le pilier central de notre équilibre social et elle a prospéré au détriment du risque. Le système politique, fiscal et social favorise la rente et les avantages acquis et empêche la rémunération du risque quand il ne le pénalise pas. La perte d'attractivité du risque est la conséquence de ce système hérité de l'avant guerre et non l'inverse. En privilégiant la rente au besoin en l'instituant par des privilèges ou en la favorisant par la connivence la société se fige et la confiance s'éteint. L'innovation est dès lors perçue avec défiance et l'innovateur observé avec hostilité. C'est vrai en sciences mais aussi en politique.

Les avancées sont elles devenues plus dangereuses ? C'est peu probable et c'est même le contraire. Tout d'abord ce qui ne se voyait pas avant se voit maintenant voilà la première différence. Nous disposons de process très sophistiqués pour détecter ou mesurer les phénomènes physico-chimiques ce qui laisse beaucoup moins de place à l'incertitude ou aux négligences. Deuxième différence qui peut en imposer pour une dangerosité les innovations disruptives se succèdent à un rythme élevé et en tout état de cause plusieurs fois pendant la vie d'un homme contemporain. Enfin le partage massif de l'information diminue les risques des innovations grâce au savoir transversal.

Nos sociétés sont-elles également plus inquiètes des conséquences de leurs actes ? Est-ce une bonne nouvelle pour les générations futures ou le signe d'un déclin de notre civilisation ?

Michel Maffesoli : Le fait d’être attentif à une telle prudence et de prendre conscience que nos actes ont des conséquences dont il faut mesurer les effets, n’est pas forcément l’indice d’un déclin civilisationnel. Mais plutôt une responsabilité plus grande qui est, et sera, de plus en plus attentive au sort des générations futures ; et donc au legs qu’on va leur laisser. Plus qu’une décadence, c’est-à-dire, la peur de la fin du monde, je pense qu’il vaut mieux ici parler de la fin d’un monde, celui qui, d’une manière paranoïaque avait cru qu’il était possible, de "construire", sans souci des conséquences, un monde à la mesure de l’homme. Or cet homme se rend compte qu’il y a nécessité à être attentif au cadre dans lequel il se situe. Dès lors environnement social et environnement naturel sont liés d’une manière intrinsèque et étroite.

Axel Kahn : Oui et c’est effectivement une bonne nouvelle. Rappelons que la seule véritable idée nouvelle en politique c’est l’écologie, après le libéralisme et le socialisme qui sont déjà de vieilles théories. Aujourd’hui nous nous sentons responsables de l’état de la Terre que nous laisserons aux générations futures. Cette prise de conscience est un progrès de la pensée.

Guy-André Pelouze : Nos sociétés avancent vers une plus grande transparence et ce en temps réel. Cette réalité virtuelle qui défile surdimensionne le risque. Mais il ne faut pas oublier que s'interpose entre la réalité et les opinions publiques l'objectif souvent déformant des médias. C'est un fait les médias ont été très enclins à adopter les thèses environnementalistes et la déferlante des émissions sur la destruction anthropogénique de la nature est le résultat de cette idéologie. C'est très excessif car c'est simpliste et c'est souvent mensonger. Le balancier va revenir au milieu c'est à dire plus près de la réalité, qu'il s'agisse du climat, de l'énergie, ou bien de l'alimentation.

Sur le plan scientifique l'avenir appartient aux générations futures car les découvertes, les innovations vont s'accélérer. Pourquoi? Pour au moins deux raisons majeures. Tout d'abord le potentiel humain de créativité s’accroît. Le nombre de chercheurs dont l'avenir dépend de leurs travaux suit une courbe exponentielle et ils sont connectés. Ensuite le MONOS Massive Online Network Of Science qui permet d'externaliser les tâches de mémorisation, de calcul et de transfert tout en rendant les data accessibles partout et à n'importe quel moment et donc de libérer la créativité des cerveaux humains.
Venons en au déclin, la France n'est pas la civilisation occidentale, cette dernière après un parcours unique dans l'histoire de l'humanité continue à se développer avec l'économie de marché aux USA et en Asie si bien que je ne parlerai pas de déclin mais de changement de polarité.

Comment en est-on arrivé à ce que le principe de précaution prévale devant toute recherche qui par nature présente une part d'incertitude ? Quelle part de responsabilité les politiques portent-ils dans ce changement ? En sont-ils venus à préférer la précaution à l'efficacité ?

Michel Maffesoli : Faut-il parler, comme il est coutume de le faire "d’un principe de précaution", qui de fait jugulerait la recherche et enlèverait toute part d’incertitude à l’existence sociale ? Je ne le pense pas. Au contraire, l’esprit d’entreprise, avec la charge de risque que cela comporte est une réalité qui est appelée à se développer de plus en plus. Mais encore une fois cette liberté d’entreprendre ne comporte pas que des droits impérieux et non précautionneux, mais repose aussi sur des devoirs auxquels on est de plus en  plus attentif. C’est-à-dire que la société est telle parce qu’elle repose sur un donné auquel les jeunes générations sont de plus en plus respectueuses. La nature humaine ainsi que l’avait dit Edgar Morin est un paradigme que l’on ne peut pas se contenter de perdre, mais qu’il faut au contraire sauvegarder.  Il faut dire à cet égard que les politiques joueront un rôle de moins en moins important, très précisément parce que leur influence (gauche et droite confondues) est en perte de vitesse vertigineuse. Les protestations et les diverses révoltes vont venir du "bas", ce dont les professionnels de la politique ne pourront pas ne pas tenir compte. Il est beaucoup plus intéressant de voir quelle est l’attitude des chefs d’entreprise et autres "créatifs" qui déjà constituent le background le plus important de la société et dont la responsabilité va devenir de plus en plus importante. C’est eux qui prennent en charge à la fois la "progressivité" dont j’ai parlé et le sens de la responsabilité concernant "cette terre ci", mixte qui va constituer de plus en plus l’imaginaire postmoderne.

Axel Kahn : Le principe de précaution est condamnable lorsqu’il est mal interprété et mène à l’inaction, mais c’est un contresens total ! Le principe de précaution doit simplement intégrer le maximum de sécurité lors de l’application d’une innovation.

Le risque est le produit entre la fréquence d’un phénomène et son danger. S’il est un événement sûr de se produire mais sans danger : il n’y a pas de risque. Essayer d’évaluer ce risque est un des défis de la science et si elle veut apporter plus à l’humanité, elle doit être capable de minimiser ses dangers. Mais qui peut croire à un monde parfait ? Par conséquent, dans notre monde imparfait, nombreuses sont les situations où l’innovation demeure beaucoup moins risquée que l’inaction. Mais de nombreux politiques ne comprennent pas cette distinction et confondent le principe de précaution avec l’inaction.

Guy-André Pelouze Tout d'abord c'est exactement le contraire qui se produit partout dans le monde. Sur cette planète c'est le principe de créativité qui prévaut ! Partout sauf dans quelques sociétés frileuses qui n'ont plus confiance en elles mêmes et la France est dans ce groupe ce que je déplore car c'est un handicap que nous nous sommes imposés inutilement. Sur tous les continents les innovations s'accélèrent au point de créer un mouvement phasique déstabilisant pour les structures économiques et sociétales. La disruption par l'innovation est la règle et lutter contre ce mouvement est une guerre persue d'avance.

Dans notre pays les représentants élus ont une responsabilité totale au sujet du principe de précaution puisqu'ils ont refusé au peuple la possibilité de s'exprimer par référendum sur ce sujet capital et ses conséquences sur la recherche, le développement économique. Qu'on en juge :

"En vertu de ce texte constitutionnel modifié en 2005, l’administration est supposée être en mesure de suivre l’ensemble des recherches scientifiques, ce qui paraît peu réaliste. Ne pouvant le faire, l’administration recourra donc très souvent à l’interdiction, solution la plus certaine juridiquement, la plus confortable administrativement, et la plus pénalisante pour notre croissance." (idem pp 91-93.)

Comme pour d'autres "réformes" irrationnelles ( je citerai par exemple la réponse française à l'augmentation de l'espérance de vie qui a été d'abaisser l'âge de la retraite et le temps de travail) ce changement constitutionnel est en place et en vertu de ce que nous avons observé il le restera longtemps tant ces mêmes représentants sont incapables de défaire ce qui est manifestement une erreur.
Préférer l'inaction en invoquant la précaution à l'efficacité en exposant les risques ? Bien sur. Puisque cette inaction a deux avantages : 
  • maintenir le status quo et donc les avantages acquis de certains
  • diminuer la responsabilité de l'état puisqu'il interdit beaucoup et régule excessivement.
Cette analyse peut être confrontée à tous les sujets en rapport avec ce qui est appelé principe de précaution :
  • OGM
  • nouveaux médicaments
  • recherche sur l'énergie
  • cellules souches 
  • nouvelle organisation du travail...
Le principe de précaution doit être retiré de la Constitution car notre société est capable de décider comment utiliser l'innovation et la science elle n'a pas besoin d'un principe constitutionnel qui rend des juges non élus maîtres de notre avenir.

Propos recueillis par Pierre Havez

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !