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Tourisme responsable
Ben Ali est parti, le soleil est toujours là !
Alors que le dictateur tunisien s'est en allé, les touristes fuient les côtes tunisiennes. Dans son billet, Christian de Villeneuve explique que la "révolution de Jasmin" a pourtant autant besoin de nos devises que de notre soutien moral.
Dans leur très grande majorité, les Français n’aimaient pas Ben Ali, mais se précipitaient, chaque été, sur les plages tunisiennes.
Aujourd’hui le dictateur honni s’en est allé mais – paradoxe – les centaines de milliers de touristes fuient les bords de la Méditerranée alors qu’on peut s’y baigner en toute sécurité. Un paradoxe incompréhensible et inacceptable car il est essentiel pour le monde musulman et aussi pour l’Europe que réussisse cette “révolution du jasmin”.
La relance économique est une condition “sine qua non” du succès et, d ‘ailleurs, la réponse à l’émigration sauvage. Dans le cas contraire, une récession provoquerait la montée de la pauvreté, des révoltes, ferait le lit des extrêmes et mettrait fin au formidable espoir de créer les conditions d’une démocratie dans un pays arabe.
La Tunisie ne peut donc se contenter de notre seul soutien moral, elle a concrètement besoin de nos devises. Les Etats amis et institutions internationales ont commencé à accorder des aides. C'est bien. Mais c’est chacun d’entre nous qui doit s’interroger sur sa prochaine destination estivale en essayant de joindre l’utile à l’agréable.
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