Stéphane Treppoz, Sarenza : "Tout ce qui change les règles du jeu en permanence est mauvais pour le business" <!-- --> | Atlantico.fr
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Stéphane Treppoz, PDG de Sarenza.com.
Stéphane Treppoz, PDG de Sarenza.com.
©Reuters

L'interview Atlantico Business

130 millions d'euros, c'est le chiffre d'affaire pour 2012 de Sarenza.com. Des résultats qui placent l'entreprise française au premier rang des vendeurs de chaussures online dans l'hexagone et dans le top 20 des sites e-commerce français. Une performance qui doit, en partie, son origine grâce à l'implantation européenne du distributeur depuis 3 ans dans près de 25 pays, une des clés du développement de l’entreprise pour Stéphane Treppoz, son PDG.

Atlantico Business : Une croissance de 30% l'an passé et une place de leader en France sur internet : quelles-sont vos objectifs dans les mois à venir ?

Stéphane Treppoz : Notre priorité numéro 1, c’est la satisfaction client. C'est la clé du modèle économique : un Français achète en moyenne 5 paires de chaussures par an, nous devons tout faire pour qu'il en achète plusieurs chez nous. D’un point de vue plus économique, c’est l’international. Sur le "hors-France" on était à 0% de chiffre d'affaires il ya trois ans, 20% l’année dernière et 30% le mois dernier. Notre ambition à terme c'est d'être bien au-dessus des 50% dans les pays où nous sommes déjà installés.

Quelle sera votre stratégie pour accélérer ce développement ?

Il faut, dans chaque pays, correctement adapter notre offre et surtout la mise en avant produit sur les pages d'accueil de nos sites. Parce que quand il fait -10° en Suède et + 30° en Espagne, vous ne proposerez pas les mêmes produits. Il faut aussi proposer des modes de paiement différents en fonction des habitudes dans chaque pays. Par exemple en Italie, si vous ne proposez pas le paiement à la livraison, vous ne pouvez pas vous développer correctement. En revanche, ce qui ne changera pas, c'est notre volonté d'offrir une qualité de service et un "hyper-choix" dans chacun de ces pays.

De nombreux patrons estiment que la fiscalité française freine le développement de nos entreprises à l'étranger. Êtes-vous d'accord avec cela ?

Je crois que tout ce qui change les règles du jeu en permanence est mauvais pour le business. Quand on découvre que l’on invente de nouvelles taxes, quand on ne sait pas ce qui va se passer dans 6 mois, c’est mauvais. Gérer une entreprise, c’est anticiper et prévoir. Quand tout change tout le temps, c’est difficile de prévoir. Soyons lucide, la création d’emploi est portée par le secteur privé pas par le public. Il faut donc tout faire pour aider les entreprises à se développer et ne surtout pas les dissuader de créer de l’emploi en France. Ne nous donnez pas l'envie de vendre à des étrangers !


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