Guillaume Sarkozy, Malakoff-Médéric : "Nous avons les moyens de faire baisser le prix des lunettes" <!-- --> | Atlantico.fr
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Guillaume Sarkozy, PDG de Malakoff-Médéric
Guillaume Sarkozy, PDG de Malakoff-Médéric
©Crédit Flickr mastermaq

L'interview d'Atlantico Business

Et si la sécurité sociale se retirait du remboursement des lunettes ? C'est ce que suggère la Cour des comptes dans son rapport présenté en début de semaine. L'institution considère que la somme remboursée par l'État est si faible qu'elle pourrait permettre de réaliser quelques économies indolores. Un constat partagé par Guillaume Sarkozy à la tête du groupe de mutuelles Malakoff-Médéric. Cependant, le PDG estime que le vrai problème à aborder est celui du prix élevé des lunettes. Ce dernier explique qu'il est tout à fait possible de faire durablement baisser leur prix.

Atlantico Business : La Cour des comptes suggère "un éventuel retrait" de l'Assurance maladie sur les soins d'optique. Qu'en pensez-vous ?

Guillaume Sarkozy : Le fait que la sécurité sociale rembourse ou pas les lunettes, ça ne change pas le problème de fond, car si on s’en tient au rapport de la Cour des comptes, la moyenne de remboursement de l’Assurance maladie, c’est 9 euros. Le vrai sujet, c’est plutôt le prix élevé des soins optique. Cela coûte cher aux Français et à l’État. Et sur ce point, nous avons les moyens de faire baisser le prix des lunettes. Par exemple, nous avons mis en place un réseau de soins avec des opticiens. Nos clients qui achètent des lunettes là-bas paient en moyenne 290 euros contre 382 euros en dehors du réseau. Ce sont les mêmes lunettes sauf que nous avons fait baisser les prix de 24%.

Pourquoi les lunettes coûtent si cher ? Peut-on vraiment faire baisser les prix pour tout le monde ?

Les causes sont nombreuses, c’est le résultat en partie, du progrès technologique, des réseaux de distribution… Pour ce qui est d’une baisse des prix généralisée, chacun sait que c’est compliqué. On ne peut pas diviser par le deux le prix d’un marché du jour au lendemain. Je crois vraiment que la clé repose sur ce que l’on fait : la mise en concurrence du système. Nous avons récemment lancé un appel d’offre dans lequel ont répondu 4200 opticiens. Ces derniers acceptent nos conditions de prix sur les verres, définies dans un cahier des charges. Il y a aussi une autre action toute simple que l’on pratique, qui consiste à développer la médicalisation des garanties. C’est-à-dire que pour une pathologie simple on donnera moins que pour une pathologie qui nécessite des verres plus sophistiqués. C’est beaucoup plus juste et précis.

Que répondez-vous à ceux qui accusent les opticiens d'avoir profité de leur alliance avec les mutuelles pour fixer des tarifs aberrants ?

Et bien je leur dit que c’est le contraire puisque nous arrivons, avec nos outils, à faire baisser les prix, et ce, grâce à notre réseau mettant le système sous pression. Nous venons par exemple de lancer une plateforme téléphonique où chacun peut nous soumettre un devis d’opticien. Nous le comparons avec le marché de la région. Lorsque le prix du devis dépasse trop le prix du marché, nos services appellent l’opticien. A l’issue de ces appels, dans 80% des cas, l’opticien accepte de baisser son prix. Nous mutuelles, nous pouvons donc avoir une vraie action sur le prix.

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