Biennale de Lyon : comment la crise a changé l'art contemporain <!-- --> | Atlantico.fr
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La Biennale de Lyon sera inaugurée ce mercredi 11 septembre par la ministre de la Culture.
La Biennale de Lyon sera inaugurée ce mercredi 11 septembre par la ministre de la Culture.
©Reuters

Adjugé vendu !

La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti inaugure ce mercredi 11 septembre la Biennale de Lyon. Le marché de l'art contemporain ne semble pas connaître la crise et Internet a permis une ouverture à de nouveaux acheteurs venus du monde entier.

Atlantico : La Biennale de Lyon sera inaugurée ce mercredi 11 septembre par la ministre de la Culture. Le marché de l'art contemporain a, lui aussi, été touché par la crise: entre juillet 2011 et juin 2012, les ventes aux enchères connaissaient un retrait de 55 millions d'euros. En quoi cette période difficile a-t-elle modifié le marché de l'art contemporain ?

Pierre Cornette de Saint Cyr : Comme le marché de l'art contemporain est planétaire, la crise a eu moins d’effets que sur les petits marchés locaux. Les ventes continuent de battre des records dans cette catégorie. Grace aux nouvelles technologies on est en relation avec le monde entier, ce qui facilite les transactions.

Edmond Francey : Pour ce qui est du marché de l’art contemporain, nos ventes sont en augmentation. Ce marché se porte très bien. Le retrait observé se situe sur les ventes en général. Pour nous, la crise commence en 2008, elle a donné un regard plus serré et plus professionnel, avec des estimations plus précises. La crise a apporté un principe de réalité : l’importance de la pièce, sa provenance, sa qualité : les gens sont plus précis et pointus par rapport à leurs achats. Chaque intervenant doit être plus professionnel.

La production est-elle différente aujourd'hui qu'avant la crise ? Si oui, de quelle façon ?

Edmond Francey : Il y a toujours de nouveaux artistes, de nouvelles façons de produire, peut être que ces derniers temps les artistes ont fait plus attention à leurs coûts, mais la crise n’a pas foncièrement changé la façon de produire. Aucun nouveau mouvement, lié à la crise n’est apparu ces dernières années.

Pierre Cornette de Saint Cyr : Non, la crise n’a aucun effet sur la création des artistes. La crise que nous vivons c’est la crise de l’inculture.  

Cette période a-t-elle attiré de nouveaux acheteurs ? 

Pierre Cornette de Saint Cyr : Dans les profils on trouve des jeunes collectionneurs et des grandes fortunes internationales.  Ce qui a changé, c’est le côté international des ventes : Internet est en direct, pour des mêmes lots on peut avoir des offres qui proviennent des quatre coins du monde.

Edmond Francey : Chez Christie’s on compte un tiers d’acheteurs français, un tiers d'Européens, et un tiers qui viennent du reste du monde. Mais de plus en plus on voit de nouveaux acheteurs : Asie, Brésil, Philippines, Indonésie, c’est la typologie des acheteurs qui a changé. On a un public plus ouvert sur le monde, grâce à internet et à la mondialisation.

De façon plus globale, quelles sont les mutations subies par ce marché ?

Pierre Cornette de Saint Cyr : Tout d’abord, l’arrivée sur le marché de nouveaux grands pays, mais aussi la démocratisation dans le milieu de l’art d’internet. On voit de nouvelles fortunes venues d’Asie. On a une nouvelle vision du monde de l’art contemporain aujourd’hui.

Edmond Francey : L’arrivée d’internet a modifié le marché, la rapidité de l’information a été accélérée et ça a beaucoup fait évoluer la façon d’échanger. On observe également la multiplication des acteurs, des expositions, de catalogues, des revues… L’art contemporain est devenu un vrai phénomène : c’est une façon d’appréhender le monde dans lequel on vit.

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